Faits saillants d’une étude sur les politiques en matière de logement et les familles 2ELGBTQI+
Topic : logement
Simona Bignami
Simona Bignami est démographe et se spécialise dans les méthodes quantitatives et l’étude des dynamiques familiales. Elle porte un intérêt général à la relation entre l’influence sociale, la dynamique familiale et les conséquences et les comportements sur le plan démographique, ainsi qu’à la mesure dans laquelle les données empiriques permettent de comprendre cette relation. Ses travaux les plus récents s’attardent aux dynamiques familiales des personnes migrantes et des minorités ethniques, avec l’objectif d’améliorer leur évaluation à l’aide de données et de méthodes novatrices, en plus de mieux comprendre leurs répercussions sur les plans démographique et sanitaire. Ses recherches sur ces thèmes s’inscrivent dans une perspective comparative, allant des pays en développement aux pays développés. Bien que ses travaux soient principalement quantitatifs, elle a acquis une expérience dans la collecte de données d’enquête auprès de ménages, ainsi que dans la réalisation d’entretiens qualitatifs et l’organisation de groupes de discussion dans divers contextes.
Liv Mendelsohn
Liv Mendelsohn, M.A., M.Ed., est directrice générale du Centre canadien d’excellence pour les aidants, où elle dirige des initiatives en matière d’innovation, de recherche, de politiques et de programmes visant à soutenir les personnes aidantes et les prestataires de soins au Canada. Leader visionnaire comptant plus de 15 ans d’expérience dans le secteur à but non lucratif, Liv est aidante depuis fort longtemps et vit elle-même avec un handicap. Son expérience en tant que membre de la « génération sandwich » alimente son aspiration envers la création d’un mouvement pour les personnes aidantes au Canada afin de changer la façon dont la prestation de soins est perçue, valorisée et soutenue.
Au cours de sa carrière, Liv a fondé et dirigé plusieurs organismes axés sur l’incapacité et la prestation de soins, notamment le Wagner Green Centre for Accessibility and Inclusion ainsi que le festival du film de Toronto ReelAbilities. Liv est présidente du comité consultatif sur l’accessibilité de la Ville de Toronto. Elle a reçu le Prix pour l’équité décerné par la Ville de Toronto et a été reconnue pour son leadership par la University College, l’Université de Toronto, l’organisme Enfants avenir Ontario et les centres communautaires juifs d’Amérique du Nord. Liv est agrégée supérieure de recherche au Massey College et diplômée du Mandel Institute for Non-Profit Leadership ainsi que du programme de bourses DiverseCity de la CivicAction Leadership Foundation.
À propos de l’organisme : Le Centre canadien d’excellence pour les aidants appuie et habilite les personnes aidantes et les prestataires de soins, favorise l’avancement des connaissances et la capacité d’agir dans le domaine des soins, et plaide en faveur de politiques sociales efficaces et visionnaires, tout en privilégiant une approche qui se veut à l’écoute des personnes ayant une incapacité. Notre expertise et nos connaissances, tirées des expériences vécues des personnes aidantes et des prestataires de soins, nous aident à faire campagne pour de meilleurs systèmes et un changement durable. Nous sommes plus qu’un simple bailleur de fonds; nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires et nos bénéficiaires pour atteindre des objectifs communs.
La famille compte 2024 : La structure des familles
La structure des familles est la première section d’un rapport plus exhaustif qui se penchera également sur le travail, l’identité et le bien-être des familles.
Coup d’œil sur la recherche : L’itinérance chez les familles de nouveaux arrivants au Canada
Résumé d’une étude sur l’itinérance chez les familles d’immigrants
Coup d’œil sur la recherche : Abordabilité du logement et accession à la propriété chez les familles immigrantes au Canada
Principales conclusions d’une étude sur les familles immigrantes et le logement
Coup d’œil sur la recherche : Logement abordable, écart entre les sexes et « fossé de pauvreté » au Canada
Aperçu d’une étude sur l’expérience de femmes vivant en logement abordable à Calgary
L’IMPACT DE LA COVID-19 : Les familles et le logement au Canada
Nadine Badets, Gaby Novoa et Nathan Battams
21 juillet 2020
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur les familles et la vie de famille partout au Canada, et les mesures de confinement économique et de distanciation physique ont eu une incidence sur le paysage socioéconomique, culturel et contextuel qui teinte le bien-être des familles. Le logement n’y fait pas exception : les acheteurs potentiels voient le secteur immobilier ralenti par l’incertitude, et les mesures de distanciation physique ne sont pas facilement applicables pour de nombreuses familles vivant dans des logements surpeuplés ou inadaptés.
Le confinement dû à la COVID-19 a considérablement ralenti le marché immobilier au Canada
Dans la plupart des grandes villes du Canada (16 sur 27), le prix des logements neufs n’a pratiquement pas changé en avril 2020. Cependant, les ventes de maisons neuves et la revente de maisons moins récentes partout au Canada ont diminué considérablement au plus fort de la pandémie. Les constructeurs interrogés par Statistique Canada en avril 2020 ont déclaré avoir observé une baisse de près des deux tiers (64 %) des ventes de maisons neuves par rapport au même mois en 2019. L’Association canadienne de l’immeuble a signalé une diminution de 58 % des reventes de maisons en avril entre 2020 et 20191.
Compte tenu de la fermeture des économies et des pertes d’emplois importantes, les provinces et les territoires ont imposé des interdictions d’expulsion et des suspensions de paiement pour soutenir les locataires. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a également exhorté tous les propriétaires, y compris ceux qui bénéficient d’une assurance ou d’un financement de la SCHL, à s’abstenir d’expulser les locataires pendant la pandémie de COVID-192. Cependant, au fur et à mesure que les restrictions liées à la pandémie seront levées, de nombreuses personnes et familles au Canada pourraient être confrontées à une expulsion et/ou être tenues de rembourser des sommes importantes en raison d’un loyer impayé.
La demande dans les refuges pour sans-abri a augmenté considérablement pendant le confinement
Avant la pandémie de COVID-19, les problèmes d’accessibilité et d’abordabilité du logement étaient inégalement et excessivement répandus parmi certains groupes au Canada, notamment chez les nouveaux arrivants et les réfugiés, les groupes racialisés, les personnes LGBTQ2S, les personnes âgées, les Autochtones et les personnes handicapées ou souffrant de problèmes de santé mentale3.
L’itinérance4 est particulièrement préoccupante pendant la pandémie, car elle expose les gens à des conditions de vie dangereuses qui peuvent présenter des conséquences graves pour la santé physique et mentale, en plus de rendre difficile le respect des nouvelles ordonnances de santé publique telles que la distanciation physique.
Qu’elles déménagent de domicile en domicile (ce que l’on qualifie souvent de « sans-abri cachés »), passent du temps dans des refuges5, vivent selon des modalités provisoires ou dorment à divers endroits, ou encore qu’elles conjuguent une combinaison de ces options, les personnes en situation d’itinérance se trouvent souvent à proximité de plusieurs autres personnes et n’ont pratiquement pas accès aux ressources nécessaires pour appliquer les pratiques d’hygiène recommandées6.
En 2014, on estimait que le Canada comptait au moins 235 000 sans-abri au cours d’une année donnée, et environ 35 000 au cours d’une nuit donnée. En général, les individus passent en moyenne 10 jours dans des refuges, et les familles y passent le double de ce temps7. Tout au long de la pandémie de COVID-19, les refuges situés dans les villes canadiennes ont signalé leur utilisation accrue par la clientèle habituelle et de nouveaux bénéficiaires8. Cependant, en raison des restrictions relatives à la distanciation physique, les refuges ont dû réduire considérablement le nombre de lits et de places qu’ils offrent, ce qui a privé beaucoup de gens d’un endroit où loger9, 10.
L’augmentation du nombre de signalements de violence familiale11, de maltraitance12 et de problèmes de santé mentale13 a également laissé de nombreuses personnes et familles sans logement. Plusieurs refuges ont augmenté le soutien aux sans-abri en créant des places dans des centres communautaires, des hôtels et des logements permanents, mais ils n’ont pas la capacité financière de répondre à la demande accrue pour des services d’hébergement14, 15.
Les problèmes de logement dans les collectivités des Premières Nations et des Inuits sont associés à l’augmentation du risque lié à la COVID-19
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les dirigeants et les peuples autochtones ont attiré l’attention sur la dévastation continue causée par la tuberculose chez les Premières Nations, les Inuits et les différentes collectivités, rappelant au Canada que la COVID-19 n’est pas la seule pandémie à laquelle ils sont confrontés16, 17.
En 2017, le taux associé à la tuberculose chez les Inuits était de 205,8 cas pour 100 000 habitants, et il était de 21,7 cas pour 100 000 habitants au sein des Premières Nations (dans les réserves). La tuberculose était également répandue chez les immigrants, avec un taux de 14,7 pour 100 000 habitants chez les personnes nées à l’extérieur du Canada, alors que pour les personnes non autochtones nées au Canada, ce taux était de 0,5 pour 100 000 habitants18. Au 19 avril 2020, la seule région inuite à avoir signalé des cas de COVID-19 était le Nunavik, avec 14 cas (5 guéris et 9 actifs)19. Chez les Premières Nations, les données recueillies auprès des différentes collectivités montrent qu’au 10 mai 2020, on dénombrait 465 cas de COVID-19 et 7 décès20.
En 2016, les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat21 (la patrie des Inuits) étaient plus susceptibles de vivre dans des ménages surpeuplés22 (52 %) et dans des maisons nécessitant des réparations majeures23 (32 %)24. Le logement inadapté est également répandu chez certaines Premières Nations, où des problèmes tels que le surpeuplement des ménages (27 %)25, 26 et les maisons nécessitant des réparations majeures (24 %)27 sont beaucoup plus fréquents que chez les non-Autochtones au Canada (9 % et 6 %)28.
Le surpeuplement des ménages aggrave le risque de contracter des maladies respiratoires infectieuses comme la tuberculose et la COVID-19, cette dernière étant considérée comme encore plus contagieuse que la tuberculose29. Les conditions de logements insalubres ont été directement associées à la qualité de la santé et du bien-être, et des études montrent un risque accru de propagation des maladies infectieuses et respiratoires, de maladies chroniques, de blessures, de malnutrition, de violence et de troubles mentaux30. Le surpeuplement des ménages complique aussi – et exclut peut-être – la distanciation physique et l’isolement des personnes malades au sein d’un ménage. Les maisons nécessitant des réparations majeures peuvent poser divers risques pour la santé. En particulier, l’accès insuffisant aux infrastructures d’approvisionnement en eau chez certaines Premières Nations engendre des risques supplémentaires d’infection et de transmission.
Les ménages multigénérationnels se heurtent à davantage d’obstacles à la distanciation physique
Les ménages multigénérationnels constituent un atout important pour de nombreuses familles au Canada, car ils peuvent faciliter les soins et le soutien entre les générations, permettre à certains parents d’économiser sur les services de garde, en plus de faciliter l’apprentissage intergénérationnel31. Entre 2001 et 2016, les ménages multigénérationnels ont connu la croissance la plus rapide au Canada, soit une augmentation de 38 % pour atteindre près de 404 000 foyers32.
Ces types de ménages peuvent être confrontés à des obstacles particuliers à la distanciation sociale, étant donné que les personnes âgées vivant au sein du foyer sont considérées comme faisant partie des populations les plus vulnérables au virus33.
En 2016, 11 % des immigrants vivaient dans des ménages multigénérationnels34, tout comme 5 % des non-immigrants35. Les enfants autochtones de 0 à 14 ans étaient plus susceptibles de vivre au sein de ménages multigénérationnels36 que les enfants non autochtones (8 %), avec 13 % des enfants des Premières Nations, 13 % des enfants inuits et 7 % des enfants métis37.
Le développement durable est intimement lié au logement
La pandémie de COVID-19 a touché de nombreux aspects du logement au Canada et intensifié les inégalités préexistantes chez les communautés marginalisées du pays. Comme le Canada s’est engagé à mettre en œuvre les objectifs de développement durable des Nations Unies – lesquels portent sur des facteurs comme la pauvreté (ODD 1), la santé et le bien-être (ODD 3) et la réduction des inégalités (ODD 10) –, le logement sera un élément important des réponses et des discussions stratégiques sur ce sujet, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Nadine Badets, Institut Vanier, en détachement de Statistique Canada
Gaby Novoa est responsable des communications à l’Institut Vanier de la famille.
Nathan Battams est directeur des communications à l’Institut Vanier de la famille.
Notes
- Statistique Canada, « Indice des prix des logements neufs, avril 2020 » dans Le Quotidien (21 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2Cw1Tlo
- Société canadienne d’hypothèques et de logement, « COVID-19 : Expulsions – Interdictions et interruptions pour soutenir les locataires » (25 mars 2020). Lien : https://bit.ly/3jetOH6
- Homeless Hub, « Communautés racialisées » (s.d.). Lien : https://bit.ly/3fLQjkB
- On peut décrire l’itinérance comme étant de très courte durée (être sans logement pendant une nuit ou plus), épisodique (entrer et sortir de l’itinérance) ou chronique (de longue durée). Pour plus d’information, consultez le site Web de Homeless Hub. Lien : https://bit.ly/2OK81Jo
- Les refuges comprennent les refuges d’urgence pour sans-abri, les refuges pour femmes victimes de violence et les logements institutionnels temporaires. Pour plus d’information, consultez le site Web de Homeless Hub. Lien : https://bit.ly/32HhzwO
- Jennifer Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless » dans CTV News (22 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2N7AcB8
- Stephen Gaetz, Erin Dej, Tim Richter et Melanie Redman, « L’état de l’itinérance au Canada 2016 » dans Observatoire canadien sur l’itinérance, Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance (2016). Lien : https://bit.ly/3fYiL2s (PDF)
- Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless ».
- Nicole Mortillaro, « It’s Heartbreaking: Homeless During Pandemic Left Out in the Cold – Figuratively and Literally » dans CBC News (17 avril 2020). Lien : https://bit.ly/2NcOQao
- Matthew Bingley, « Coronavirus: Toronto Officials Call for Provincial Pandemic Plan for Shelters to Avoid “Mass Outbreaks” » dans Global News (20 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3dhnWII
- Cec Haire, « Increase in Domestic Violence Calls Persists Throughout Pandemic, Says Non-Profit » dans CBC News (2 juillet 2020). Lien : https://bit.ly/32eJp3p
- Santé publique Ontario, « Examen rapide : Mesures communautaires de santé publique en situation de pandémie (dont la COVID-19) : répercussions négatives sur les enfants et les familles » (2020). Lien : https://bit.ly/3jki8Tl (PDF)
- Aisha Malik, « CAMH Expands Virtual Mental Health Services Amid COVID-19 Pandemic » dans MobileSyrup (4 mai 2020). Lien : https://bit.ly/3gVt73i
- Mortillaro, « “It’s Heartbreaking”: Homeless During Pandemic Left Out in the Cold – Figuratively and Literally. »
- Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless ».
- Olivia Stefanovich, « COVID-19 Shouldn’t Overshadow Ongoing Fight Against TB, Inuit Leaders Say » dans CBC News (12 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3doVTr3
- John Borrows et Constance MacIntosh, « Indigenous Communities Are Vulnerable in Times of Pandemic. We Must Not Ignore Them » dans The Globe and Mail (mis à jour le 21 mars 2020). Lien : https://tgam.ca/2YYhTDY
- M. LaFreniere et autres, « La tuberculose au Canada, 2017 » dans Relevé des maladies transmissibles au Canada (7 février 2019). Lien : https://bit.ly/3fFFWP3
- Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, « COVID-19 : 14e CAS CONFIRMÉ AU NUNAVIK », communiqué (19 avril 2020). Lien : https://bit.ly/32qU5vH (PDF)
- Courtney Skye, « Colonialism of the Curve: Indigenous Communities and Bad Covid Data », Yellowhead Institute (12 mai 2020). Lien : https://bit.ly/37W5kgi
- L’Inuit Nunangat est composé de quatre régions inuites : le Nunatsiavut (nord du Labrador), le Nunavik (nord du Québec), le Nunavut et la région désignée des Inuvialuit (nord des Territoires du Nord-Ouest). Inuit Tapiriit Kanatami, « Inuit Nunangat Map » (mis à jour le 4 avril 2019). Lien : https://bit.ly/2WgN4de
- Statistique Canada (Recensement de la population, 2016). « Personnes par pièce » est un indicateur du niveau de surpeuplement dans un logement privé. On l’obtient en divisant le nombre de personnes dans le ménage par le nombre de pièces se trouvant dans le logement et les logements comptant plus d’une personne par pièce sont considérées comme surpeuplés. Dans Dictionnaire, Recensement de la population, 2016 (3 mai 2017). Lien : https://bit.ly/2ZC1hmN
- Les réparations majeures, telles que définies par Statistique Canada (Recensement de la population, 2016), comprennent une plomberie ou une installation électrique défectueuse, et les logements qui ont besoin de réparations structurelles aux murs, aux sols ou aux plafonds. « État du logement » dans Dictionnaire, Recensement de la population, 2016 (3 mai 2017). Lien : https://bit.ly/2ZCxB9d
- Thomas Anderson, « Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada » dans Recensement en bref (25 octobre 2017). Lien : https://bit.ly/3eEolpe
- Ibidem
- Statistique Canada, « Logement » dans Un aperçu des statistiques sur les Autochtones : 2e édition (24 décembre 2015). Lien : https://bit.ly/3fEQ5eO
- Anderson, « Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada ».
- Institut Vanier de la famille, « Les familles autochtones au Canada » dans Faits et chiffres (13 juin 2018).
- Olivia Stefanovich, « COVID-19 Shouldn’t Overshadow Ongoing Fight Against TB, Inuit Leaders Say ».
- Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, « Le logement : un déterminant social de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis » (2017). Lien : https://bit.ly/30lIwn2 (PDF)
- Asfia Yassir, « Having Grandparents at Home Is a Blessing » dans South Asian Post (4 mars 2018). Lien : https://bit.ly/2WhlrR5
- Institut Vanier de la famille, « Les données du Recensement de 2016 mettent en relief la diversité familiale au Canada » (25 octobre 2017).
- Caroline Alphonso et Xiao Xu, « Multigenerational Households Face Unique Challenges in Battling Spread of Coronavirus » dans The Globe and Mail (mis à jour le 21 mars 2020). Lien : https://tgam.ca/2O9ss24
- Définis par Statistique Canada (Recensement de la population de 2016) comme les ménages où au moins une personne vit avec un enfant et un petit-enfant.
- Statistique Canada, « Catégorie d’admission et type de demandeur (47), statut d’immigrant et période d’immigration (11B), âge (7A), sexe (3) et certaines caractéristiques démographiques, culturelles, de la population active et de la scolarité (825) pour la population dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires et régions métropolitaines de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) », tableaux de données, Recensement de 2016 (mis à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/3fP0tko
- Définis comme vivant dans un ménage avec au moins un parent et un grand-parent.
- Statistique Canada, « Caractéristiques de la famille des enfants, incluant la présence de grands-parents (10), identité autochtone (9), statut d’Indien inscrit ou des traités (3), âge (4B) et sexe (3) pour la population âgée de 0 à 14 ans dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) », tableaux de données, Recensement de 2016 (mis à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/39e0VGr
Faits et chiffres : Maison, foyer et finances familiales (mise à jour de 2019)
Le foyer est au cœur de la vie de famille. C’est là que les liens familiaux se forgent et évoluent tout au long de l’existence. C’est là aussi que prend racine une large part de nos souvenirs de famille. Les liens qui se tissent entre la famille et son foyer sont tributaires du contexte socioéconomique et culturel en constante évolution dans lequel nous vivons. Les choix de chacun quant à son lieu de résidence sont appelés à changer au fil du temps, c’est-à-dire au gré des attentes et des aspirations que l’on entretient au regard de ce contexte évolutif.
Afin de mieux comprendre la nature des liens qui unissent les familles à leur foyer, nous procédons à une mise à jour de notre fiche de renseignements intitulée « Maison et foyer au Canada », à laquelle nous intégrons cette fois de nouvelles données portant sur les finances familiales et le foyer.
Parmi les faits saillants, vous trouverez :
- En 2016, le coût de logement mensuel médian au Canada s’élevait respectivement à 1130 $ pour les ménages propriétaires et à 910 $ pour les ménages locataires.
- En 2016, 16 % des ménages propriétaires et 40 % des ménages locataires au Canada avaient des coûts de logement mensuels considérés non abordables.
- D’après de récentes estimations, il faut maintenant 13 ans à une personne moyenne de 25 à 34 ans pour économiser une mise de fonds de 20 % sur une maison à prix moyen au Canada, alors qu’il fallait 5 ans en 1976.
- De récentes estimations démontrent qu’une personne moyenne devrait gagner au moins 22,40 $ l’heure pour pouvoir se permettre de louer un appartement de deux chambres à prix moyen au Canada.
Ce document sera continuellement mis à jour afin de tenir compte des nouvelles données et études (les versions antérieures seront néanmoins disponibles à partir de notre section réservée aux fiches de renseignements).
Publié le 15 août 2019
Faits et chiffres : les familles autochtones au Canada
L’Institut Vanier de la famille reconnaît et valorise la place des familles autochtones au Canada, qui portent toute la richesse et le dynamisme des nations vivant sur le territoire depuis des temps immémoriaux1. À l’heure d’engager un dialogue avec les communautés autochtones pour jeter les bases d’un ensemble de données qui serviront à étayer un processus décisionnel factuel, nous reconnaissons l’importante diversité des réalités et des expériences des peuples autochtones, notamment les familles des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Par conséquent, la présentation des données et des statistiques dans cette ressource est axée sur des groupes ciblés, dans la mesure du possible.
Comme toutes les familles du Canada, les familles autochtones se caractérisent par leur grande diversité et leur volonté de s’adapter ou de réagir aux tendances socioéconomiques, culturelles et contextuelles. Le document Faits et chiffres : les familles autochtones au Canada met en relief diverses données de Statistique Canada illustrant les réalités familiales propres aux Autochtones du Canada.
Quelques faits saillants2…
- En 2016, environ 977 000 Canadiens s’identifiaient aux Premières Nations, 758 000 aux Métis et 65 000 aux Inuits, soit des populations à croissance rapide qui devraient représenter collectivement 2,0 à 2,6 millions de personnes d’ici 2036.
- En 2016, l’âge moyen parmi les Premières Nations (30,6 ans), les Métis (34,7 ans) et les Inuits (27,7 ans) au Canada était inférieur de près de dix ans à celui de leurs homologues non autochtones (40,9 ans).
- En 2016, la proportion des enfants de 4 ans et moins vivant avec au moins un de leurs grands-parents était de 21 % chez les Premières Nations, de 11 % chez les Métis et de 23 % chez les Inuits (soit des proportions plus élevées que chez leurs homologues non autochtones, à 10 %).
- En 2016, 23 % des Premières Nations, 9 % des Métis et 41 % des Inuits vivaient dans un logement surpeuplé, comparativement à 9 % chez leurs homologues non autochtones.
- En 2016, plus de la moitié (51 %) de tous les enfants de 4 ans et moins en foyers d’accueil au Canada étaient Autochtones, même si ceux-ci ne représentaient que 7,7 % de tous les enfants de ce groupe d’âge.
La terminologie employée pour désigner les peuples autochtones et leur identité est en constante évolution. Nous avons cherché à cerner et à privilégier la terminologie la plus actuelle tout en admettant qu’il existe toujours des préférences personnelles et diversifiées. Au fil de ce dialogue, n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, à l’adresse : publications@institutvanier.ca.
Notes
- Autorité sanitaire des Premières Nations (ASPN), « FNHA and the Truth and Reconciliation Commission Report » dans First Nations Health Authority Support for Truth and Reconciliation Recommendations (2015).
- Pour plus de détails sur les sources d’informations, consultez le feuillet de renseignements.
Ligne du temps interactive sur les familles au Canada
Il y a cinquante ans, il aurait été difficile d’imaginer la société et les familles d’aujourd’hui, et encore plus de les comprendre. Des données montrent que les familles et la vie de famille au Canada ont gagné en diversité et en complexité au fil des générations, et cet état de fait s’illustre particulièrement lorsque l’on s’intéresse aux grandes tendances à long terme.
Malgré l’évolution des familles, ces dernières ont toujours eu le même impact au fil des ans. De fait, compte tenu des divers rôles et fonctions qu’elles remplissent au bénéfice des individus ou des collectivités, les familles demeurent encore et toujours la pierre d’assise de notre société et le moteur de notre économie, et occupent une place centrale dans nos vies.
Notre Ligne du temps interactive sur les familles au Canada permet de mieux comprendre l’évolution des familles au Canada depuis un demi-siècle. Cette ressource en ligne publiée par l’Institut Vanier met en lumière certaines tendances touchant divers volets, comme la maternité et la paternité, les relations familiales, les modes de cohabitation, les enfants et les aînés, la conciliation travail-vie personnelle, la santé et le bien-être, les soins familiaux, etc.
Consultez la Ligne du temps interactive sur les familles au Canada*
Liste complète des sujets :
- Maternité
- Âge maternel
- Fécondité
- Participation au marché du travail
- Éducation
- Mères au foyer
- Paternité
- Relations familiales
- Emploi
- Soins et travail non rémunéré
- Travail-vie personnelle
- Démographie
- Espérance de vie
- Aînés et personnes âgées
- Enfants et jeunes
- Familles d’immigrants
- Familles et ménages
- Structure familiale
- Budget de la famille
- Taille des ménages
- Logement
- Santé et bien-être
- Bébés et naissances
- Santé
- Espérance de vie
- Mort et fin de vie
Toutes les références relativement aux statistiques illustrées dans la Ligne du temps interactive sur les familles au Canada sont accessibles ici.
* Nota : La ligne du temps n’est accessible qu’à partir d’un ordinateur de bureau. Elle ne fonctionne pas sur les téléphones intelligents.
Publié le 8 février 2018