Faits saillants d’une étude au sujet des effets du statut socioéconomique et du moment de la migration sur la cohabitation intergénérationnelle
Topic : ménages multigénérationnels
Simona Bignami
Simona Bignami est démographe et se spécialise dans les méthodes quantitatives et l’étude des dynamiques familiales. Elle porte un intérêt général à la relation entre l’influence sociale, la dynamique familiale et les conséquences et les comportements sur le plan démographique, ainsi qu’à la mesure dans laquelle les données empiriques permettent de comprendre cette relation. Ses travaux les plus récents s’attardent aux dynamiques familiales des personnes migrantes et des minorités ethniques, avec l’objectif d’améliorer leur évaluation à l’aide de données et de méthodes novatrices, en plus de mieux comprendre leurs répercussions sur les plans démographique et sanitaire. Ses recherches sur ces thèmes s’inscrivent dans une perspective comparative, allant des pays en développement aux pays développés. Bien que ses travaux soient principalement quantitatifs, elle a acquis une expérience dans la collecte de données d’enquête auprès de ménages, ainsi que dans la réalisation d’entretiens qualitatifs et l’organisation de groupes de discussion dans divers contextes.
Robin McMillan
Au cours de sa carrière, Robin McMillan a passé plus de 30 ans à travailler dans le secteur de la petite enfance. Elle a d’abord travaillé comme éducatrice pendant huit ans auprès d’enfants d’âge préscolaire. Puis elle a quitté la première ligne afin de développer des ressources pour les praticiennes et praticiens à la Fédération canadienne des services de garde à l’enfance (FCSGE). Elle travaille à la FCSGE depuis 1999, où elle est passée d’assistante de projet à gestionnaire de projet, puis à son rôle actuel de conceptrice de projets, de programmes et de partenariats. Plusieurs réalisations ont marqué sa carrière à la FCSGE, notamment la gestion de plus de 20 projets nationaux et internationaux, y compris un projet de l’ACDI en Argentine et la présentation d’un rapport avec l’honorable sénateur Landon Pearson au Comité des droits de l’enfant à Genève, en Suisse.
Robin a été membre du conseil d’administration de l’Ottawa Carleton Ultimate Association pendant deux ans et a participé à l’organisation de nombreux événements caritatifs locaux. Elle a fondé et animé un groupe local de soutien aux parents, Ottawa Parents of Children with Apraxia (Parents d’enfants atteints d’apraxie à Ottawa), ainsi qu’un groupe national, Apraxia Kids Canada (L’apraxie chez les enfants au Canada). Elle est mariée et a un fils de 17 ans atteint d’un grave trouble de la parole (apraxie verbale) et d’une légère déficience intellectuelle, ce qui l’a propulsée dans le monde du plaidoyer pour le soutien à la parentalité. Elle a d’ailleurs reçu le prix de défenseure de l’année en 2010, décerné par la Childhood Apraxia of Speech Association of North America.
À propos de l’organisme : Nous représentons la communauté du secteur de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants au Canada, à savoir l’ensemble des professionnel·les et des praticien·nes d’un océan à l’autre. Nous donnons voix à la passion, à l’expérience et aux pratiques en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) au pays. Nous mettons de l’avant des recherches novatrices en matière de politiques et de pratiques afin de mieux éclairer le développement et la prestation des services. Nous faisons preuve de leadership sur les enjeux qui touchent notre secteur, ayant foi en notre capacité d’influencer positivement la vie des jeunes enfants, à savoir notre véritable objectif, notre raison d’être. Les sujets abordés, explorés et communiqués au sein de notre communauté ont le potentiel de transformer des vies et nous en avons pleinement conscience. Nous sommes une force engagée et passionnée en faveur d’un changement positif là où ça compte le plus, c’est-à-dire auprès des enfants.
Andrea Doucet
Andrea Doucet est titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 1) sur l’égalité entre les sexes, le travail et les soins, professeure de sociologie et d’études sur les femmes et le genre à l’Université Brock, et professeure associée à la fois à l’Université Carleton et à l’Université de Victoria (Canada). Elle a publié de nombreux ouvrages sur les politiques soins/travail, les politiques en matière de congé parental, la paternité et les soins, la division entre les sexes et le travail rémunéré et non rémunéré des parents. Elle est l’autrice de deux éditions du livre primé Do Men Mother? (Presses de l’Université de Toronto, 2006, 2018), coautrice de deux éditions du livre Gender Relations : Intersectionality and Social Change (Oxford, 2008, 2017), et coéditrice du livre Thinking Ecologically, Thinking Responsibly: The Legacies of Lorraine Code (SUNY, 2021). Elle écrit actuellement sur les soins socio-écologiques et les liens entre les congés parentaux, les congés liés aux soins et les services de base universels. Parmi ses récentes collaborations de recherche, elle a notamment participé à un projet sur l’expérience de la maternité chez les jeunes Noires avec Sadie Goddard-Durant et divers organismes communautaires canadiens; à un projet axé sur les approches féministe, écologique et autochtone en matière d’éthique de soins et de travail de soin, avec Eva Jewell et Vanessa Watts; ainsi qu’à un projet sur l’inclusion et l’exclusion sociales dans les politiques de congé parental, avec Sophie Mathieu et Lindsey McKay. Elle est directrice de projet et chercheuse principale du Programme canadien de partenariats de recherche du CRSH, Réinventer les politiques soins/travail, et co-coordinatrice du International Network on Leave Policies and Research.
Liv Mendelsohn
Liv Mendelsohn, M.A., M.Ed., est directrice générale du Centre canadien d’excellence pour les aidants, où elle dirige des initiatives en matière d’innovation, de recherche, de politiques et de programmes visant à soutenir les personnes aidantes et les prestataires de soins au Canada. Leader visionnaire comptant plus de 15 ans d’expérience dans le secteur à but non lucratif, Liv est aidante depuis fort longtemps et vit elle-même avec un handicap. Son expérience en tant que membre de la « génération sandwich » alimente son aspiration envers la création d’un mouvement pour les personnes aidantes au Canada afin de changer la façon dont la prestation de soins est perçue, valorisée et soutenue.
Au cours de sa carrière, Liv a fondé et dirigé plusieurs organismes axés sur l’incapacité et la prestation de soins, notamment le Wagner Green Centre for Accessibility and Inclusion ainsi que le festival du film de Toronto ReelAbilities. Liv est présidente du comité consultatif sur l’accessibilité de la Ville de Toronto. Elle a reçu le Prix pour l’équité décerné par la Ville de Toronto et a été reconnue pour son leadership par la University College, l’Université de Toronto, l’organisme Enfants avenir Ontario et les centres communautaires juifs d’Amérique du Nord. Liv est agrégée supérieure de recherche au Massey College et diplômée du Mandel Institute for Non-Profit Leadership ainsi que du programme de bourses DiverseCity de la CivicAction Leadership Foundation.
À propos de l’organisme : Le Centre canadien d’excellence pour les aidants appuie et habilite les personnes aidantes et les prestataires de soins, favorise l’avancement des connaissances et la capacité d’agir dans le domaine des soins, et plaide en faveur de politiques sociales efficaces et visionnaires, tout en privilégiant une approche qui se veut à l’écoute des personnes ayant une incapacité. Notre expertise et nos connaissances, tirées des expériences vécues des personnes aidantes et des prestataires de soins, nous aident à faire campagne pour de meilleurs systèmes et un changement durable. Nous sommes plus qu’un simple bailleur de fonds; nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires et nos bénéficiaires pour atteindre des objectifs communs.
Deborah Norris
Titulaire de diplômes supérieures en sciences familiales, Deborah Norris est professeure au Département d’études de la famille et de gérontologie de l’Université Mount Saint Vincent. Son intérêt persistant envers l’interrelation entre le travail et la vie de famille a amené Deborah à s’investir très tôt dans l’élaboration de programmes d’éducation à la vie familiale au Centre de ressources pour les familles des militaires (CRFM) de la Base des Forces canadiennes (BFC) d’Halifax. Les connaissances acquises au cours de ses échanges avec les participantes et participants aux programmes ont été les étincelles qui ont déclenché chez elle un inébranlable engagement à en apprendre davantage sur la vie des familles des militaires, qui ont été le fil conducteur de ses recherches tout au long de sa carrière. S’inspirant des théories écologique et critique, le programme de recherche de Deborah se veut pratique, collaboratif et interdisciplinaire. Elle a dirigé des études portant sur la résilience chez les familles des militaires et des vétéranes et vétérans; l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle chez les familles des militaires; la relation bidirectionnelle entre les blessures de stress opérationnel et la santé mentale et le bien-être des familles des vétéranes et vétérans; les programmes de psychoéducation familiale pour les familles des militaires et des vétéranes et vétérans; et la transition entre la vie militaire et la vie civile. Elle a collaboré avec des spécialistes du milieu universitaire, des scientifiques du ministère de la Défense nationale (MDN), des membres du personnel d’Anciens Combattants Canada (ACC) ainsi que d’autres parties prenantes. Récemment, elle a élargi son programme de recherche afin de mettre l’accent sur les effets que peut avoir le stress opérationnel sur les familles du personnel de la sécurité publique.
Shelley Clark
Shelley Clark, démographe et professeure lauréate du prix James-McGill en sociologie, mène des recherches sur le genre, la santé, les dynamiques familiales et les périodes transitoires de la vie. Après avoir obtenu son doctorat à la Princeton University en 1999, Shelley a travaillé à titre d’adjointe de programme du Population Council à New York (1999-2002) et de professeure adjointe à la Harris School of Public Policy de la University of Chicago (2002-2006). À l’été 2006, elle a intégré le Département de sociologie de l’Université McGill, où elle est devenue en 2012 la directrice fondatrice du Centre de recherche sur la dynamique des populations. Une grande partie de ses recherches au cours des 20 dernières années se sont intéressées à la manière dont les adolescentes et adolescents d’Afrique subsaharienne effectuent leurs principales transitions vers l’âge adulte alors qu’il y sévit une épidémie persistante de VIH/sida. D’autres travaux ont permis de mettre en relief les vulnérabilités sociales, économiques et sanitaires des mères célibataires et de leurs enfants en Afrique subsaharienne. Récemment, Shelley s’est lancée dans un nouveau programme de recherche visant à évaluer les inégalités entre les régions rurales et urbaines ainsi que les dynamiques familiales aux États-Unis et au Canada. Ses découvertes soulignent la diversité des structures familiales dans les régions rurales ainsi que les conséquences d’un accès limité à la contraception sur la fécondité et la santé reproductive des femmes de ces régions.
La famille compte 2024 : La structure des familles
La structure des familles est la première section d’un rapport plus exhaustif qui se penchera également sur le travail, l’identité et le bien-être des familles.
Vivre sous le même toit : Les foyers multigénérationnels au Canada
Aperçu actualisé du nombre croissant de ménages multigénérationnels au Canada.
Coup d’œil sur les grands-parents au Canada (mai 2019 – mise à jour)
Au Canada, les grands-parents forment un groupe très diversifié et plusieurs participent activement au bien-être de la famille et à son fonctionnement, notamment dans leurs rôles de mentors, d’éducateurs, d’aidants, de gardiens d’enfants, d’historiens, de guides spirituels et de « dépositaires de la mémoire familiale ».
Certes, la population du Canada est vieillissante et l’espérance de vie continue de s’allonger, c’est pourquoi il faut s’attendre à voir les grands-parents de plus en plus présents dans le quotidien de nombreuses familles au cours des prochaines années. Au Canada, le nombre d’aînés au sein de la population active ne cesse d’augmenter, et ceux-ci jouent un rôle de plus en plus senti sur le marché du travail. Cependant, ce virage entraîne aussi des répercussions pour les familles qui comptent sur les grands-parents pour s’occuper des petits-enfants ou d’autres membres de la famille. Par ailleurs, le cadre de vie des grands-parents continue de se transformer, à l’heure où ceux-ci sont de plus en plus nombreux à cohabiter avec les générations plus jeunes tout en contribuant aux ménages des familles.
Les données récemment publiées dans le cadre de l’Enquête sociale générale de 2017 nous ont permis de mettre à jour l’une de nos ressources les plus consultées, soit la publication Coup d’œil sur les grands-parents au Canada, qui propose un portrait statistique des grands-parents, de leurs relations familiales et de certaines des tendances socioéconomiques qui sont au cœur de cette évolution.
Quelques faits saillants :
- En 2017, 47 % des Canadiens de 45 ans et plus étaient grands-parents, comparativement à 57 % en 19951.
- En 2017, l’âge moyen des grands-parents était de 68 ans (contre 65 ans en 1995), alors que l’âge moyen des nouveaux grands-parents était de 51 ans pour les femmes et de 54 ans pour les hommes en 20172, 3.
- En 2017, près de 8 % des grands-parents avaient 85 ans et plus; cette proportion s’établissait à 3 % en 19954.
- En 2017, 5 % des grands-parents du Canada vivaient sous le même toit que leurs petits-enfants, soit une légère augmentation par rapport aux 4 % de 19955.
- En 2017, les grands-parents nés à l’extérieur du Canada étaient plus de deux fois plus enclins que leurs homologues nés au Canada à cohabiter avec leurs petits-enfants (9 % et 4 %, respectivement), soit le résultat d’une interaction complexe entre le choix, la culture et le contexte6.
Battams, N. (2019). Coup d’oeil sur les grands-parents au Canada (mai 2019). L’institut Vanier de la famille. https://doi.org/10.61959/disx1332f
Publié le 28 mai 2019
1 Statistique Canada, « Histoire de famille : les grands-parents au Canada » dans Le Quotidien (7 février 2019). Lien : https://bit.ly/2SyX80d.
2 Ibidem
3 Aucunes données comparables ne peuvent être fournies puisque c’était la première fois que la question était posée dans l’Enquête sociale générale.
4 Ibidem
5 Statistique Canada, « Histoire de famille : les grands-parents au Canada ».
6 Ibidem
Coup d’œil sur la diversité familiale au Canada (février 2018)
Téléchargez le document Coup d’œil sur la diversité familiale au Canada (février 2018).
Depuis plus de cinquante ans, l’Institut Vanier de la famille s’emploie à observer, à étudier et à analyser les tendances touchant les familles et la vie de famille au Canada. Dès la première heure, le constat a toujours été sans équivoque : la réalité des familles est à visages multiples, puisque leur diversité n’a d’égal que celle des gens qui les composent.
Et ce fut toujours le cas, peu importe que l’on s’intéresse aux familles du point de vue de leur structure, de leur identité familiale, de leur mode de cohabitation, de leur style de vie et de leurs réalités familiales, ou encore que l’on insiste sur les caractéristiques individuelles des membres de la famille, comme leurs antécédents ethnoculturels, leur statut d’immigrant, leur orientation sexuelle ou leurs aptitudes particulières.
En misant sur notre récente fiche infographique intitulée La diversité familiale au Canada (mise à jour au Recensement de 2016), notre nouvelle parution dans la série Coup d’œil sur les statistiques propose un portrait élargi et plus détaillé des familles modernes au Canada, et de certaines tendances qui contribuent à définir notre paysage familial dynamique et en constante évolution. À partir de notre analyse des données et des tendances actuelles, cet aperçu montre que la diversité demeure l’une des caractéristiques centrales de la vie familiale, qu’il s’agisse des familles d’hier et d’aujourd’hui ou de celles des générations à venir. Et cette réalité alimente le dynamisme de la société canadienne en pleine évolution.
Quelques faits saillants…
- Selon Statistique Canada, le Canada comptait 9,8 millions de familles de recensement en 2016.
- 66 % des familles au Canada comptent un couple marié, 18 % comptent un couple en union de fait, et 16 % sont des familles monoparentales, soit autant de structures familiales en perpétuelle évolution.
- Le Québec se démarque des autres provinces canadiennes en ce qui concerne la formation des couples et des relations, puisqu’on y retrouvait une plus forte proportion de couples en union de fait que dans le reste du Canada en 2016 (40 % contre 16 % respectivement) et moins de couples mariés (60 % contre 84 % respectivement).
- En 2016, le Canada comptait 1,7 million de personnes se réclamant d’identité autochtone, selon la répartition suivante : 58 % des Premières Nations, 35 % des Métis, 3,9 % des Inuits, 1,4 % d’une autre identité autochtone et 1,3 % d’identités autochtones multiples.
- En 2016, 22 % des Canadiens déclaraient être nés à l’étranger (comparativement à 16 % en 1961).
- En 2016, plus d’un cinquième des Canadiens (22 %) s’identifiaient à un groupe de minorité visible, dont les trois dixièmes étaient nés au Canada.
- Le Recensement de 2016 dénombre 73 000 familles formées d’un couple de même sexe; parmi celles-ci, 12 % ont des enfants à la maison.
- En 2016, le Canada comptait près de 404 000 ménages multigénérationnels, lesquels ont connu la plus forte croissance parmi tous les types de ménages depuis 2001 (+38 %).
- En 2011, 22 % des grands-parents inuits, 14 % des grands-parents des Premières Nations et 5 % des grands-parents métis vivaient sous le même toit que leurs petits-enfants, comparativement à 3,9 % chez les grands-parents non autochtones.
- En 2014, les personnes ayant au moins une incapacité représentaient le cinquième des Canadiens de 25 à 64 ans, et cette situation touchait davantage les femmes (23 %) que les hommes (18 %).
- En 2014, plus du quart des Canadiens interrogés (27 %) considéraient la religion comme étant « très importante » dans leur vie.
- Au Recensement de 2011 (plus récentes données disponibles), le quart des Canadiens interrogés n’avaient « pas d’appartenance religieuse » (contre 17 % en 2001).
Téléchargez le document Coup d’œil sur la diversité familiale au Canada (février 2018).
Fiche infographique : la diversité familiale au Canada (mise à jour au Recensement de 2016)
Téléchargez la fiche infographique La diversité familiale au Canada (mise à jour au Recensement de 2016).
Depuis plus de cinquante ans, l’Institut Vanier de la famille s’intéresse à la vie familiale et aux familles elles-mêmes au Canada. Au terme de ce demi-siècle consacré à l’étude des familles d’un océan à l’autre, de même qu’aux échanges et aux interactions avec celles-ci, un constat s’impose : la diversité des familles au Canada n’a d’égal que celle des gens qui les composent.
D’ailleurs, il n’y a là rien de nouveau, que l’on s’intéresse aux structures familiales, aux identités familiales, aux modes de cohabitation de la famille, aux modes de vie des familles, à la réalité familiale, ou encore aux traits individuels des membres de la famille, notamment leur appartenance ethnoculturelle, leur statut d’immigrant, leur orientation sexuelle ou leurs compétences diverses.
Nos vies, nos milieux de travail et nos collectivités bénéficient de la participation précieuse et unique de nos parents, nos enfants, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents, nos oncles et nos tantes, nos frères et nos sœurs, nos cousins et nos amis ainsi que nos voisins. Selon le mot de l’ancien gouverneur général du Canada, Son Excellence le très honorable David Johnston, à l’occasion de la Conférence sur les familles au Canada 2015 : « Les familles, peu importe leur origine ou leur composition, apportent une couleur nouvelle et particulière à la tapisserie canadienne diversifiée. »
L’Institut Vanier a produit une fiche infographique sur la diversité familiale au Canada à partir des nouvelles données du Recensement de 2016.
Quelques faits saillants :
- 66 % des familles au Canada comptent un couple marié, 18 % comptent un couple en union de fait, et 16 % sont des familles monoparentales, soit autant de structures familiales en perpétuelle évolution.
- On compte 518 000 familles recomposées au pays, soit 12 % des couples avec enfants de moins de 25 ans.
- Le Canada compte quelque 404 000 ménages multigénérationnels1, et près de 33 000 enfants canadiens vivent au sein d’un ménage sans génération intermédiaire2.
- 1,7 million de personnes se réclament d’identité autochtone au Canada (Premières Nations : 58,4 %; Métis : 35,1 %; Inuits : 3,9 %; autres : 1,4 %; identités autochtones multiples : 1,3 %).
- Au Canada, 360 000 couples vivent en union mixte3, soit 4,6 % de tous les couples mariés ou en union de fait.
- Le Recensement de 2016 dénombre 73 000 familles formées d’un couple de même sexe. Parmi celles-ci, 12 % ont des enfants à la maison.
- Le Canada compte 54 000 familles de militaires (soit 40 000 au sein de la Force régulière et 14 000 dans la Force de réserve).
Téléchargez la fiche infographique La diversité familiale au Canada (mise à jour au Recensement de 2016).
Cette publication bilingue présente un caractère intemporel puisqu’elle sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles données (versions antérieures disponibles sur demande). Souscrivez à notre infolettre mensuelle pour rester au fait des actualités et vous renseigner au sujet des publications, des projets et des initiatives de l’Institut Vanier.
Notes
- Comptant au moins trois générations.
- En cohabitation avec les grands-parents sans la présence d’une génération intermédiaire (c’est-à-dire en l’absence des parents).
- Selon Statistique Canada, les unions mixtes désignent « les couples au sein desquels un conjoint ou partenaire fait partie d’un groupe de minorités visibles, mais pas l’autre, ainsi que les couples où les deux conjoints ou partenaires appartiennent à des groupes de minorités visibles différents ». Lien : http://bit.ly/1rf5Qw6
Coup d’œil sur le vieillissement de la population et les relations intergénérationnelles au Canada
Le vieillissement de la population canadienne s’accélère et les aînés occupent une proportion démographique de plus en plus importante. Malgré les défis sur le plan sociétal, cette situation contribue par ailleurs à multiplier les possibilités en matière de relations intergénérationnelles, puisque les jeunes sont plus susceptibles de côtoyer des aînés. Le vieillissement de la population affecte non seulement les liens familiaux, mais aussi le paysage socioéconomique, culturel et contextuel où les familles évoluent.
À partir des plus récentes statistiques du Recensement de 2016, le document Coup d’œil sur le vieillissement de la population et les relations intergénérationnelles au Canada adopte une perspective familiale en jetant un regard sur l’horizon démographique évolutif au pays. Comme en témoignent ces données, le vieillissement de la population s’intensifie et la durée de vie au-delà de 65 ans tend à se prolonger, alors que nos parents, nos grands-parents et même nos arrière-grands-parents continuent d’assumer des rôles importants au sein des familles, au travail et dans les collectivités.
Quelques faits saillants…
- Le Canada compte plus d’aînés que jamais auparavant. On recense plus de 5,9 millions de personnes de 65 ans ou plus au pays, soit une hausse de 20 % depuis 2011. Les aînés sont désormais plus nombreux que les enfants (5,8 millions).
- Le Nunavut est la région canadienne ayant la plus faible moyenne d’âge. Les enfants représentent le tiers (33 %) de la population du Nunavut.
- Les Canadiens ont plus de chances qu’avant de passer le cap de 65 ans. En 2012, les neuf dixièmes des Canadiens pouvaient espérer atteindre l’âge de 65 ans, contre seulement six dixièmes en 1925.
- Le nombre de ménages multigénérationnels est en hausse. En 2011, 1,3 million de personnes vivaient au sein de ménages multigénérationnels au Canada, soit une hausse de 40 % par rapport à 2001.
- Les aînés au travail sont de plus en plus nombreux. Le taux de participation des aînés au marché du travail a plus que doublé, passant de 6 % en 2000 à 14 % en 2016.
- Le vieillissement de la population se répercute sur le budget de la famille au Canada. On estime qu’environ 750 milliards de dollars seront légués aux Canadiens de 50 à 75 ans au cours de la prochaine décennie.
Cette publication bilingue sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles données. Inscrivez-vous à notre lettre électronique mensuelle pour connaître les mises à jour et les autres nouvelles concernant les publications, les projets et les initiatives de l’Institut Vanier de la famille.
Téléchargez le document Coup d’œil sur le vieillissement de la population et les relations intergénérationnelles au Canada publié par l’Institut Vanier de la famille.
Fiche infographique : La diversité familiale au Canada en 2016
Le 15 mai prochain souligne la Journée internationale des familles. Il s’agit d’une journée spéciale qui illustre l’importance de la famille pour les sociétés du monde entier. Nos vies, nos milieux de travail et nos collectivités bénéficient de la participation précieuse et unique de nos parents, nos enfants, nos grands-parents, nos arrière-grands-parents, nos oncles et nos tantes, nos frères et nos sœurs, nos cousins et nos amis ainsi que nos voisins, c’est-à-dire tous ces gens qui nous sont chers (et qui nous le rendent bien).
Ce moment de réflexion sur les quelque 9,9 millions de familles au Canada est aussi l’occasion de constater qu’il n’existe tout simplement pas de modèle familial uniformisé : les familles sont aussi diversifiées et uniques que les personnes qui les composent, et elles contribuent toutes autant qu’elles sont au paysage familial du Canada.
Cette année, pour la Journée internationale des familles, nous avons produit une fiche infographique qui donne une sorte d’« instantané » des familles modernes au Canada, en mettant en relief certains traits de cette diversité :
- 67 % des familles au Canada sont formées de couples mariés, 17 % de couples en union libre et 16 % sont des familles monoparentales – les structures familiales évoluant sans cesse;
- le pays compte 464 000 familles reconstituées, soit 13 % de tous les couples avec enfants;
- on dénombre 363 000 ménages de trois générations ou plus, ainsi qu’environ 53 000 foyers caractérisés par l’« absence d’une génération » (où les enfants et les grands-parents cohabitent sans la présence d’une génération intermédiaire);
- au Canada, 1,4 million de personnes se réclament d’identité autochtone (61 % des Premières Nations, 32 % des Métis, 4,2 % des Inuits, 1,9 % d’autres peuples autochtones et 0,8 % d’identités autochtones multiples);
- 360 000 couples forment des unions mixtes1 au Canada, ce qui représente 4,6 % de tous les couples mariés ou en union libre;
- le Recensement de 2011 répertoriait 65 000 couples homosexuels, dont 9,4 % élevaient des enfants;
- 68 000 personnes au Canada sont membres de la Force régulière des FAC et la moitié d’entre elles ont des enfants de moins de 18 ans.
Téléchargez la fiche infographique « La diversité familiale au Canada en 2016 »
1 Selon Statistique Canada, les unions mixtes désignent « les couples au sein desquels un conjoint ou partenaire fait partie d’un groupe de minorités visibles, mais pas l’autre, ainsi que les couples où les deux conjoints ou partenaires appartiennent à des groupes de minorités visibles différents ».
Les mères seules et leur famille au Canada : diversité, force et résilience
La fête des Mères approche, et les enfants – petits ou grands – en profiteront pour souligner le dévouement de ces mères et grand-mères, sans oublier les arrière-grands-mères de plus en plus nombreuses! Alors que les mamans sont à l’honneur, on s’inquiète souvent du nombre de mères seules et du bien-être de leur famille.
« Pour beaucoup de gens, le terme mère seule évoque l’image d’une pauvre personne, vulnérable et accablée. On a tendance à les mettre dans le même panier, c’est-à-dire parmi le nombre croissant de ces mères qui peinent à élever seules leurs enfants, rappelle la directrice générale de l’Institut Vanier de la famille, Nora Spinks. Or, il s’agit là d’un stéréotype qui ne tient pas compte des diverses réalités familiales vécues par toutes ces mères seules. Bien souvent, les statistiques ne rendent pas justice à cette diversité, tout comme à la complexité de la vie de famille. »
« En 2011, les familles monoparentales ne représentaient que 16 % des quelque 9,4 millions de familles au Canada, et 80 % d’entre elles étaient dirigées par des femmes, ajoute Mme Spinks. Du reste, même si on est porté à penser que les familles monoparentales sont de plus en plus nombreuses au fil des ans, la réalité est en fait plus nuancée. »
Cette croyance résulte entre autres de la place prépondérante accordée aux statistiques colligées depuis les années 60, alors que régnait le modèle de la famille « traditionnelle » dont les deux parents étaient mariés. Cependant, puisque les structures familiales évoluent au fil du temps, on peut constater que les familles monoparentales n’étaient pas si rares en jetant un coup d’œil un peu plus loin en arrière : en 1931, 12 % des enfants vivaient avec un parent seul, soit à peu près la même proportion qu’en 1981 (13 %).
Cependant, bien que ces chiffres puissent paraître similaires, la réalité des familles de ces différentes époques n’était pas la même. En effet, au cours de la première moitié du XXe siècle, plusieurs des familles monoparentales l’étaient devenues à la suite du décès de la mère à l’accouchement. En 1931, les quatre cinquièmes des enfants de familles monoparentales avaient perdu un parent à la suite d’un décès dans la famille. À la fin du siècle, ce n’était plus le cas que d’un dixième des enfants des familles monoparentales.
Après le baby-boom, c’est plutôt l’augmentation du nombre de séparations et de divorces qui a contribué à accroître la proportion de mères seules, particulièrement à la faveur de la réforme de la loi sur le divorce, en 1968. Cela fait partie des nombreux changements qui ont totalement modifié la vie des femmes au Canada à la même époque : l’introduction de la pilule contraceptive, qui a largement favorisé la planification familiale pour les femmes, et le fait que ces dernières ont été de plus en plus nombreuses à faire des études supérieures et à occuper un emploi, ce qui a contribué à l’augmentation des revenus.
Cette croissance se poursuit toujours et le bien-être économique des femmes continue de s’améliorer. De 1998 à 2008, les revenus des mères seules ont augmenté de 51 % (comparativement à 13 % chez les hommes). Par conséquent, l’écart des revenus a fondu entre les familles monoparentales dirigées par une femme et celles dirigées par un homme : en 1998, le revenu familial des femmes seules ne correspondait qu’à 53 % de celui des hommes, mais il atteignait déjà 70 % en 2008.
De fait, la proportion des mères seules (et de la monoparentalité en général) a toujours varié en importance au fil du temps : les facteurs ne sont pas les mêmes, mais l’évolution constante est une réalité. Les familles savent s’adapter et réagir aux changements, peu importe leur profil ou le nombre de parents qu’on y retrouve.
Par ailleurs, l’étiquette accolée aux « mères seules » entraîne souvent une autre idée fausse, selon laquelle ces mamans seraient démunies. À vrai dire, le terme « seule » suppose tout simplement que ces femmes élèvent une famille sans autre soutien (cette réalité s’applique également à l’expression jumelle « mère seul soutien de famille »).
Bien souvent, ces mamans ne sont pas seules pour élever leurs enfants. Dans certains cas, elles reçoivent notamment l’aide de leur ex-conjoint à cet égard. En 2011, 35 % des parents séparés ou divorcés affirmaient que les décisions concernant la santé, la religion ou l’éducation de leurs enfants étaient prises conjointement ou à tour de rôle. Pour la même année, 9 % de ces parents déclaraient que leurs enfants passaient autant de temps chez l’un ou l’autre parent.
Le soutien peut provenir aussi d’autres membres de la famille. En 2011, 8 % des grands-parents habitaient sous le même toit que leurs petits-enfants, et le tiers d’entre eux vivaient en fait chez un parent « seul ». « C’est donc dire que quelque 600 000 grands-mamans et grands-papas vivent au domicile familial, et plusieurs d’entre eux procurent des soins et du soutien aux deux générations », souligne Mme Spinks.
La cohabitation multigénérationnelle est de plus en plus courante, notamment parmi les familles immigrantes et autochtones. Les générations qui vivent sous le même toit peuvent ainsi partager les coûts, mettre en commun leurs épargnes et se répartir les responsabilités de soins. Les trois quarts des grands-parents vivant au sein d’un foyer monoparental affirment y contribuer financièrement.
Enfin, bon nombre des mères seules bénéficient du soutien d’une personne avec qui elles entretiennent une relation intime stable, même lorsque les partenaires « vivent en couple chacun chez soi » (on parle de couples VCCS). Selon Statistique Canada, 8 % des femmes de 20 ans ou plus (soit 1,9 million de femmes) vivent ainsi une union non cohabitante. Par contre, il n’existe aucune donnée pour savoir combien d’entre elles sont des mères seules.
Bref, les familles sont diversifiées et les formes de soutien qu’elles procurent ou reçoivent le sont tout autant, même si les statistiques ne rendent pas toujours justice à la panoplie de réseaux d’entraide ou de formes de soutien qui existent à cet égard. Les mères seules bénéficient aussi parfois de l’aide d’amis ou de membres de la famille, qu’il s’agisse des soins aux enfants, d’un prêt financier, d’un logement, d’un moyen de transport, de jouets, livres ou autres biens usagés, de repas ou de provisions, ou encore de soutien affectif.
« Il faut savoir faire preuve d’ouverture lorsque l’on aborde le sujet des mères seules d’aujourd’hui. Compte tenu de la diversité et de la complexité de la vie familiale, il faut reconnaître que les familles – quelles qu’elles soient – sont capables de s’adapter et de se montrer fortes et résilientes. Les idées préconçues et les stéréotypes que l’on entretient à l’égard de certaines structures familiales ne mènent qu’à l’incompréhension, affirme Mme Spinks. C’est ce principe même qui guide l’Institut Vanier de la famille depuis sa création il y a cinquante ans, et sur lequel continueront de se fonder nos travaux pendant encore plusieurs années au sujet des familles du Canada. »