Amy Robichaud

Amy est la fille de Lore, la petite-fille de Rae et l’arrière-petite-fille de Rita.

Elle est actuellement PDG du centre Les mères comptes Canada et a été auparavant directrice générale de la fondation Dress for Success Vancouver, directrice de l’engagement à la Minerva Foundation for BC Women, et consultante en développement et en gouvernance auprès d’organismes tels que la RBC Fondation, le Centre mondial du pluralisme et l’Association canadienne pour la santé mentale.

La volonté d’Amy de trouver des moyens concrets pour favoriser l’équité, l’inclusion économique et la prospérité de l’ensemble de la population influence tout ce qu’elle entreprend, y compris son travail bénévole. Elle exerce actuellement son second mandat à la présidence du Comité consultatif des femmes de la Ville de Vancouver, apportant son expertise au Conseil et au personnel en vue de renforcer l’accès et l’inclusion des femmes et des filles pour leur permettre de jouer un rôle actif dans les services de la Ville et la vie citoyenne. Elle a aussi occupé le poste de présidente de la fondation Dress for Success Canada et a reçu le prix Femmes de mérite du YWCA de Vancouver en 2023. Elle est membre du Banff Forum et de l’organisme WNORTH.

Amy et son mari ont habité dans plusieurs régions à travers le Canada et résident aujourd’hui avec bonheur et humilité sur les terres non cédées, ancestrales et traditionnelles des nations xʷməθkʷəy̓əm, Sḵwx̱wú7mesh et səlilwətaɬ, avec leurs animaux de compagnie et leur bibliothèque verdoyante.

À propos du centre Les mères comptent Canada

Les mères comptent Canada (MCC) est un organisme national qui se consacre à l’émancipation des mères à faible revenu et isolées sur le plan social en proposant des programmes novateurs, fondés sur des données probantes, qui favorisent l’éducation des jeunes enfants, renforcent les liens parents-enfants et facilitent l’intégration communautaire. Grâce à divers partenariats et actions de sensibilisation, le centre s’efforce de briser les cycles de la pauvreté et de l’isolement, en veillant à ce que les mères et leurs enfants réalisent leur plein potentiel et s’épanouissent dans des communautés accueillantes et inclusives. Lorsque les mères s’accomplissent, les enfants prospèrent et les communautés se fortifient.

Simona Bignami

Simona Bignami est démographe et se spécialise dans les méthodes quantitatives et l’étude des dynamiques familiales. Elle porte un intérêt général à la relation entre l’influence sociale, la dynamique familiale et les conséquences et les comportements sur le plan démographique, ainsi qu’à la mesure dans laquelle les données empiriques permettent de comprendre cette relation. Ses travaux les plus récents s’attardent aux dynamiques familiales des personnes migrantes et des minorités ethniques, avec l’objectif d’améliorer leur évaluation à l’aide de données et de méthodes novatrices, en plus de mieux comprendre leurs répercussions sur les plans démographique et sanitaire. Ses recherches sur ces thèmes s’inscrivent dans une perspective comparative, allant des pays en développement aux pays développés. Bien que ses travaux soient principalement quantitatifs, elle a acquis une expérience dans la collecte de données d’enquête auprès de ménages, ainsi que dans la réalisation d’entretiens qualitatifs et l’organisation de groupes de discussion dans divers contextes.

Gaëlle Simard-Duplain 

Gaëlle Simard-Duplain est professeure adjointe au Département de sciences économiques de l’Université Carleton. Ses travaux de recherche portent sur les facteurs qui ont une incidence sur la santé et la situation sur le marché du travail. Elle s’intéresse particulièrement à la relation entre les politiques et l’atténuation ou l’exacerbation des inégalités chez les familles, à la fois dans la dynamique au sein des ménages et dans les mécanismes de transmission intergénérationnelle. Pour ce faire, elle a principalement recours à des sources de données administratives, parfois liées à des données d’enquête ou à des méthodes de recherche quasi expérimentales. Gaëlle est titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Colombie-Britannique.

Liv Mendelsohn

Liv Mendelsohn, M.A., M.Ed., est directrice générale du Centre canadien d’excellence pour les aidants, où elle dirige des initiatives en matière d’innovation, de recherche, de politiques et de programmes visant à soutenir les personnes aidantes et les prestataires de soins au Canada. Leader visionnaire comptant plus de 15 ans d’expérience dans le secteur à but non lucratif, Liv est aidante depuis fort longtemps et vit elle-même avec un handicap. Son expérience en tant que membre de la « génération sandwich » alimente son aspiration envers la création d’un mouvement pour les personnes aidantes au Canada afin de changer la façon dont la prestation de soins est perçue, valorisée et soutenue.

Au cours de sa carrière, Liv a fondé et dirigé plusieurs organismes axés sur l’incapacité et la prestation de soins, notamment le Wagner Green Centre for Accessibility and Inclusion ainsi que le festival du film de Toronto ReelAbilities. Liv est présidente du comité consultatif sur l’accessibilité de la Ville de Toronto. Elle a reçu le Prix pour l’équité décerné par la Ville de Toronto et a été reconnue pour son leadership par la University College, l’Université de Toronto, l’organisme Enfants avenir Ontario et les centres communautaires juifs d’Amérique du Nord. Liv est agrégée supérieure de recherche au Massey College et diplômée du Mandel Institute for Non-Profit Leadership ainsi que du programme de bourses DiverseCity de la CivicAction Leadership Foundation.

À propos de l’organisme : Le Centre canadien d’excellence pour les aidants appuie et habilite les personnes aidantes et les prestataires de soins, favorise l’avancement des connaissances et la capacité d’agir dans le domaine des soins, et plaide en faveur de politiques sociales efficaces et visionnaires, tout en privilégiant une approche qui se veut à l’écoute des personnes ayant une incapacité. Notre expertise et nos connaissances, tirées des expériences vécues des personnes aidantes et des prestataires de soins, nous aident à faire campagne pour de meilleurs systèmes et un changement durable. Nous sommes plus qu’un simple bailleur de fonds; nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires et nos bénéficiaires pour atteindre des objectifs communs.

Susan Prentice

Susan Prentice est professeure du programme d’études gouvernementales Duff Roblin à l’Université du Manitoba, où elle enseigne la sociologie. Elle se spécialise dans les politiques familiales, et plus particulièrement dans les politiques liées à la garde des enfants. Elle a publié de nombreux travaux sur les politiques familiales et liées à la garde des enfants, dont les plus récents sont accessibles sur sa page de profil de l’UM. Elle donne des cours sur les politiques familiales aux premier et deuxième cycles universitaires. Susan travaille en étroite collaboration avec des groupes provinciaux et nationaux qui font la promotion des services de garde et est membre du comité de direction de la Child Care Coalition of Manitoba.

Diane-Gabrielle Tremblay

Diane-Gabrielle Tremblay est professeure d’économie et de sociologie du travail, ainsi que de gestion des ressources humaines à l’Université TÉLUQ (Université du Québec). Elle a été nommée présidente de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux socio-organisationnels de l’économie du savoir en 2002 et directrice de l’Alliance de recherche universités-communautés (ARUC) sur la gestion des âges et des temps sociaux en 2009 (www.teluq.ca/aruc-gats). Elle a été nommée Membre de la Société royale du Canada (MSRC) ainsi que du Centre d’excellence de l’Université du Québec, en reconnaissance de la qualité de ses recherches et de ses publications. Ses travaux portent sur la conciliation travail-famille, l’organisation du travail (télétravail, cotravail) et l’aménagement du temps de travail. Diane-Gabrielle a publié de nombreux ouvrages, dont un manuel sur l’économie du travail, un manuel de sociologie du travail, trois livres sur le temps de travail et la conciliation travail-famille, ainsi que des articles dans diverses revues internationales.

Shelley Clark

Shelley Clark, démographe et professeure lauréate du prix James-McGill en sociologie, mène des recherches sur le genre, la santé, les dynamiques familiales et les périodes transitoires de la vie. Après avoir obtenu son doctorat à la Princeton University en 1999, Shelley a travaillé à titre d’adjointe de programme du Population Council à New York (1999-2002) et de professeure adjointe à la Harris School of Public Policy de la University of Chicago (2002-2006). À l’été 2006, elle a intégré le Département de sociologie de l’Université McGill, où elle est devenue en 2012 la directrice fondatrice du Centre de recherche sur la dynamique des populations. Une grande partie de ses recherches au cours des 20 dernières années se sont intéressées à la manière dont les adolescentes et adolescents d’Afrique subsaharienne effectuent leurs principales transitions vers l’âge adulte alors qu’il y sévit une épidémie persistante de VIH/sida. D’autres travaux ont permis de mettre en relief les vulnérabilités sociales, économiques et sanitaires des mères célibataires et de leurs enfants en Afrique subsaharienne. Récemment, Shelley s’est lancée dans un nouveau programme de recherche visant à évaluer les inégalités entre les régions rurales et urbaines ainsi que les dynamiques familiales aux États-Unis et au Canada. Ses découvertes soulignent la diversité des structures familiales dans les régions rurales ainsi que les conséquences d’un accès limité à la contraception sur la fécondité et la santé reproductive des femmes de ces régions.

L’IMPACT DE LA COVID-19 : Les familles et le logement au Canada

Nadine Badets, Gaby Novoa et Nathan Battams

21 juillet 2020

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La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur les familles et la vie de famille partout au Canada, et les mesures de confinement économique et de distanciation physique ont eu une incidence sur le paysage socioéconomique, culturel et contextuel qui teinte le bien-être des familles. Le logement n’y fait pas exception : les acheteurs potentiels voient le secteur immobilier ralenti par l’incertitude, et les mesures de distanciation physique ne sont pas facilement applicables pour de nombreuses familles vivant dans des logements surpeuplés ou inadaptés.

Le confinement dû à la COVID-19 a considérablement ralenti le marché immobilier au Canada

Dans la plupart des grandes villes du Canada (16 sur 27), le prix des logements neufs n’a pratiquement pas changé en avril 2020. Cependant, les ventes de maisons neuves et la revente de maisons moins récentes partout au Canada ont diminué considérablement au plus fort de la pandémie. Les constructeurs interrogés par Statistique Canada en avril 2020 ont déclaré avoir observé une baisse de près des deux tiers (64 %) des ventes de maisons neuves par rapport au même mois en 2019. L’Association canadienne de l’immeuble a signalé une diminution de 58 % des reventes de maisons en avril entre 2020 et 20191.

Compte tenu de la fermeture des économies et des pertes d’emplois importantes, les provinces et les territoires ont imposé des interdictions d’expulsion et des suspensions de paiement pour soutenir les locataires. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a également exhorté tous les propriétaires, y compris ceux qui bénéficient d’une assurance ou d’un financement de la SCHL, à s’abstenir d’expulser les locataires pendant la pandémie de COVID-192. Cependant, au fur et à mesure que les restrictions liées à la pandémie seront levées, de nombreuses personnes et familles au Canada pourraient être confrontées à une expulsion et/ou être tenues de rembourser des sommes importantes en raison d’un loyer impayé.

La demande dans les refuges pour sans-abri a augmenté considérablement pendant le confinement

Avant la pandémie de COVID-19, les problèmes d’accessibilité et d’abordabilité du logement étaient inégalement et excessivement répandus parmi certains groupes au Canada, notamment chez les nouveaux arrivants et les réfugiés, les groupes racialisés, les personnes LGBTQ2S, les personnes âgées, les Autochtones et les personnes handicapées ou souffrant de problèmes de santé mentale3.

L’itinérance4 est particulièrement préoccupante pendant la pandémie, car elle expose les gens à des conditions de vie dangereuses qui peuvent présenter des conséquences graves pour la santé physique et mentale, en plus de rendre difficile le respect des nouvelles ordonnances de santé publique telles que la distanciation physique.

Qu’elles déménagent de domicile en domicile (ce que l’on qualifie souvent de « sans-abri cachés »), passent du temps dans des refuges5, vivent selon des modalités provisoires ou dorment à divers endroits, ou encore qu’elles conjuguent une combinaison de ces options, les personnes en situation d’itinérance se trouvent souvent à proximité de plusieurs autres personnes et n’ont pratiquement pas accès aux ressources nécessaires pour appliquer les pratiques d’hygiène recommandées6.

En 2014, on estimait que le Canada comptait au moins 235 000 sans-abri au cours d’une année donnée, et environ 35 000 au cours d’une nuit donnée. En général, les individus passent en moyenne 10 jours dans des refuges, et les familles y passent le double de ce temps7. Tout au long de la pandémie de COVID-19, les refuges situés dans les villes canadiennes ont signalé leur utilisation accrue par la clientèle habituelle et de nouveaux bénéficiaires8. Cependant, en raison des restrictions relatives à la distanciation physique, les refuges ont dû réduire considérablement le nombre de lits et de places qu’ils offrent, ce qui a privé beaucoup de gens d’un endroit où loger9, 10.

L’augmentation du nombre de signalements de violence familiale11, de maltraitance12 et de problèmes de santé mentale13 a également laissé de nombreuses personnes et familles sans logement. Plusieurs refuges ont augmenté le soutien aux sans-abri en créant des places dans des centres communautaires, des hôtels et des logements permanents, mais ils n’ont pas la capacité financière de répondre à la demande accrue pour des services d’hébergement14, 15.

Les problèmes de logement dans les collectivités des Premières Nations et des Inuits sont associés à l’augmentation du risque lié à la COVID-19

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les dirigeants et les peuples autochtones ont attiré l’attention sur la dévastation continue causée par la tuberculose chez les Premières Nations, les Inuits et les différentes collectivités, rappelant au Canada que la COVID-19 n’est pas la seule pandémie à laquelle ils sont confrontés16, 17.

En 2017, le taux associé à la tuberculose chez les Inuits était de 205,8 cas pour 100 000 habitants, et il était de 21,7 cas pour 100 000 habitants au sein des Premières Nations (dans les réserves). La tuberculose était également répandue chez les immigrants, avec un taux de 14,7 pour 100 000 habitants chez les personnes nées à l’extérieur du Canada, alors que pour les personnes non autochtones nées au Canada, ce taux était de 0,5 pour 100 000 habitants18. Au 19 avril 2020, la seule région inuite à avoir signalé des cas de COVID-19 était le Nunavik, avec 14 cas (5 guéris et 9 actifs)19. Chez les Premières Nations, les données recueillies auprès des différentes collectivités montrent qu’au 10 mai 2020, on dénombrait 465 cas de COVID-19 et 7 décès20.

En 2016, les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat21 (la patrie des Inuits) étaient plus susceptibles de vivre dans des ménages surpeuplés22 (52 %) et dans des maisons nécessitant des réparations majeures23 (32 %)24. Le logement inadapté est également répandu chez certaines Premières Nations, où des problèmes tels que le surpeuplement des ménages (27 %)25, 26 et les maisons nécessitant des réparations majeures (24 %)27 sont beaucoup plus fréquents que chez les non-Autochtones au Canada (9 % et 6 %)28.

Le surpeuplement des ménages aggrave le risque de contracter des maladies respiratoires infectieuses comme la tuberculose et la COVID-19, cette dernière étant considérée comme encore plus contagieuse que la tuberculose29. Les conditions de logements insalubres ont été directement associées à la qualité de la santé et du bien-être, et des études montrent un risque accru de propagation des maladies infectieuses et respiratoires, de maladies chroniques, de blessures, de malnutrition, de violence et de troubles mentaux30. Le surpeuplement des ménages complique aussi – et exclut peut-être – la distanciation physique et l’isolement des personnes malades au sein d’un ménage. Les maisons nécessitant des réparations majeures peuvent poser divers risques pour la santé. En particulier, l’accès insuffisant aux infrastructures d’approvisionnement en eau chez certaines Premières Nations engendre des risques supplémentaires d’infection et de transmission.

Les ménages multigénérationnels se heurtent à davantage d’obstacles à la distanciation physique

Les ménages multigénérationnels constituent un atout important pour de nombreuses familles au Canada, car ils peuvent faciliter les soins et le soutien entre les générations, permettre à certains parents d’économiser sur les services de garde, en plus de faciliter l’apprentissage intergénérationnel31. Entre 2001 et 2016, les ménages multigénérationnels ont connu la croissance la plus rapide au Canada, soit une augmentation de 38 % pour atteindre près de 404 000 foyers32.

Ces types de ménages peuvent être confrontés à des obstacles particuliers à la distanciation sociale, étant donné que les personnes âgées vivant au sein du foyer sont considérées comme faisant partie des populations les plus vulnérables au virus33.

En 2016, 11 % des immigrants vivaient dans des ménages multigénérationnels34, tout comme 5 % des non-immigrants35. Les enfants autochtones de 0 à 14 ans étaient plus susceptibles de vivre au sein de ménages multigénérationnels36 que les enfants non autochtones (8 %), avec 13 % des enfants des Premières Nations, 13 % des enfants inuits et 7 % des enfants métis37.

Le développement durable est intimement lié au logement

La pandémie de COVID-19 a touché de nombreux aspects du logement au Canada et intensifié les inégalités préexistantes chez les communautés marginalisées du pays. Comme le Canada s’est engagé à mettre en œuvre les objectifs de développement durable des Nations Unies – lesquels portent sur des facteurs comme la pauvreté (ODD 1), la santé et le bien-être (ODD 3) et la réduction des inégalités (ODD 10) –, le logement sera un élément important des réponses et des discussions stratégiques sur ce sujet, ce qui revêt une importance particulière dans le contexte de la pandémie de COVID-19.

Nadine Badets, Institut Vanier, en détachement de Statistique Canada

Gaby Novoa est responsable des communications à l’Institut Vanier de la famille.

Nathan Battams est directeur des communications à l’Institut Vanier de la famille.

 


Notes

  1. Statistique Canada, « Indice des prix des logements neufs, avril 2020 » dans Le Quotidien (21 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2Cw1Tlo
  2. Société canadienne d’hypothèques et de logement, « COVID-19 : Expulsions – Interdictions et interruptions pour soutenir les locataires » (25 mars 2020). Lien : https://bit.ly/3jetOH6
  3. Homeless Hub, « Communautés racialisées » (s.d.). Lien : https://bit.ly/3fLQjkB
  4. On peut décrire l’itinérance comme étant de très courte durée (être sans logement pendant une nuit ou plus), épisodique (entrer et sortir de l’itinérance) ou chronique (de longue durée). Pour plus d’information, consultez le site Web de Homeless Hub. Lien : https://bit.ly/2OK81Jo
  5. Les refuges comprennent les refuges d’urgence pour sans-abri, les refuges pour femmes victimes de violence et les logements institutionnels temporaires. Pour plus d’information, consultez le site Web de Homeless Hub. Lien : https://bit.ly/32HhzwO
  6. Jennifer Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless » dans CTV News (22 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2N7AcB8
  7. Stephen Gaetz, Erin Dej, Tim Richter et Melanie Redman, « L’état de l’itinérance au Canada 2016 » dans Observatoire canadien sur l’itinérance, Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance (2016). Lien : https://bit.ly/3fYiL2s (PDF)
  8. Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless ».
  9. Nicole Mortillaro, « It’s Heartbreaking: Homeless During Pandemic Left Out in the Cold – Figuratively and Literally » dans CBC News (17 avril 2020). Lien : https://bit.ly/2NcOQao
  10. Matthew Bingley, « Coronavirus: Toronto Officials Call for Provincial Pandemic Plan for Shelters to Avoid “Mass Outbreaks” » dans Global News (20 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3dhnWII
  11. Cec Haire, « Increase in Domestic Violence Calls Persists Throughout Pandemic, Says Non-Profit » dans CBC News (2 juillet 2020). Lien : https://bit.ly/32eJp3p
  12. Santé publique Ontario, « Examen rapide : Mesures communautaires de santé publique en situation de pandémie (dont la COVID-19) : répercussions négatives sur les enfants et les familles » (2020). Lien : https://bit.ly/3jki8Tl (PDF)
  13. Aisha Malik, « CAMH Expands Virtual Mental Health Services Amid COVID-19 Pandemic » dans MobileSyrup (4 mai 2020). Lien : https://bit.ly/3gVt73i
  14. Mortillaro, « “It’s Heartbreaking”: Homeless During Pandemic Left Out in the Cold – Figuratively and Literally. »
  15. Ferreira, « The Toll COVID-19 Is Taking on Canada’s Homeless ».
  16. Olivia Stefanovich, « COVID-19 Shouldn’t Overshadow Ongoing Fight Against TB, Inuit Leaders Say » dans CBC News (12 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3doVTr3
  17. John Borrows et Constance MacIntosh, « Indigenous Communities Are Vulnerable in Times of Pandemic. We Must Not Ignore Them » dans The Globe and Mail (mis à jour le 21 mars 2020). Lien : https://tgam.ca/2YYhTDY
  18. M. LaFreniere et autres, « La tuberculose au Canada, 2017 » dans Relevé des maladies transmissibles au Canada (7 février 2019). Lien : https://bit.ly/3fFFWP3
  19. Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, « COVID-19 : 14e CAS CONFIRMÉ AU NUNAVIK », communiqué (19 avril 2020). Lien : https://bit.ly/32qU5vH (PDF)
  20. Courtney Skye, « Colonialism of the Curve: Indigenous Communities and Bad Covid Data », Yellowhead Institute (12 mai 2020). Lien : https://bit.ly/37W5kgi
  21. L’Inuit Nunangat est composé de quatre régions inuites : le Nunatsiavut (nord du Labrador), le Nunavik (nord du Québec), le Nunavut et la région désignée des Inuvialuit (nord des Territoires du Nord-Ouest). Inuit Tapiriit Kanatami, « Inuit Nunangat Map » (mis à jour le 4 avril 2019). Lien : https://bit.ly/2WgN4de
  22. Statistique Canada (Recensement de la population, 2016). « Personnes par pièce » est un indicateur du niveau de surpeuplement dans un logement privé. On l’obtient en divisant le nombre de personnes dans le ménage par le nombre de pièces se trouvant dans le logement et les logements comptant plus d’une personne par pièce sont considérées comme surpeuplés. Dans Dictionnaire, Recensement de la population, 2016 (3 mai 2017). Lien : https://bit.ly/2ZC1hmN
  23. Les réparations majeures, telles que définies par Statistique Canada (Recensement de la population, 2016), comprennent une plomberie ou une installation électrique défectueuse, et les logements qui ont besoin de réparations structurelles aux murs, aux sols ou aux plafonds. « État du logement » dans Dictionnaire, Recensement de la population, 2016 (3 mai 2017). Lien : https://bit.ly/2ZCxB9d
  24. Thomas Anderson, « Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada » dans Recensement en bref (25 octobre 2017). Lien : https://bit.ly/3eEolpe
  25. Ibidem
  26. Statistique Canada, « Logement » dans Un aperçu des statistiques sur les Autochtones : 2e édition (24 décembre 2015). Lien : https://bit.ly/3fEQ5eO
  27. Anderson, « Les conditions de logement des peuples autochtones au Canada ».
  28. Institut Vanier de la famille, « Les familles autochtones au Canada » dans Faits et chiffres (13 juin 2018).
  29. Olivia Stefanovich, « COVID-19 Shouldn’t Overshadow Ongoing Fight Against TB, Inuit Leaders Say ».
  30. Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, « Le logement : un déterminant social de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis » (2017). Lien : https://bit.ly/30lIwn2 (PDF)
  31. Asfia Yassir, « Having Grandparents at Home Is a Blessing » dans South Asian Post (4 mars 2018). Lien : https://bit.ly/2WhlrR5
  32. Institut Vanier de la famille, « Les données du Recensement de 2016 mettent en relief la diversité familiale au Canada » (25 octobre 2017).
  33. Caroline Alphonso et Xiao Xu, « Multigenerational Households Face Unique Challenges in Battling Spread of Coronavirus » dans The Globe and Mail (mis à jour le 21 mars 2020). Lien : https://tgam.ca/2O9ss24
  34. Définis par Statistique Canada (Recensement de la population de 2016) comme les ménages où au moins une personne vit avec un enfant et un petit-enfant.
  35. Statistique Canada, « Catégorie d’admission et type de demandeur (47), statut d’immigrant et période d’immigration (11B), âge (7A), sexe (3) et certaines caractéristiques démographiques, culturelles, de la population active et de la scolarité (825) pour la population dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires et régions métropolitaines de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) », tableaux de données, Recensement de 2016 (mis à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/3fP0tko
  36. Définis comme vivant dans un ménage avec au moins un parent et un grand-parent.
  37. Statistique Canada, « Caractéristiques de la famille des enfants, incluant la présence de grands-parents (10), identité autochtone (9), statut d’Indien inscrit ou des traités (3), âge (4B) et sexe (3) pour la population âgée de 0 à 14 ans dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) », tableaux de données, Recensement de 2016 (mis à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/39e0VGr

 

Insécurité alimentaire et finances familiales pendant la pandémie

Nadine Badets

12 juin 2020

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Le confinement lié à la COVID‑19 et les répercussions économiques qui en découlent ont engendré un stress financier important chez les familles au Canada. Entre février et avril 2020, environ 1,3 million de personnes au Canada étaient au chômage, dont environ 97 % avaient récemment été mis à pied sur une base temporaire, ce qui signifie qu’elles peuvent s’attendre à retrouver leur emploi lorsque les restrictions liées à la pandémie seront assouplies1.

Des recherches ont démontré que l’insécurité financière peut considérablement limiter l’accès à la nourriture pour les familles à faible revenu en plus d’accentuer les inégalités socioéconomiques2. D’autres facteurs, comme la santé et l’incapacité, le niveau de soutien social et la disponibilité restreinte de certains produits alimentaires, contribuent également à l’insécurité alimentaire pendant la pandémie de COVID‑19.

Les inégalités financières sont renforcées en ces temps de distanciation physique et de confinement

Dans l’ensemble, 5,5 millions d’adultes au Canada ont été touchés par la perte d’un emploi ou ont vu leurs heures de travail diminuer pendant le confinement lié à la COVID‑19, ce qui indique que ces personnes et leur ménage ont subi une importante réduction de leurs revenus destinés aux nécessités, comme la nourriture et le logement3. En 2018, environ 3,2 millions de personnes vivaient en deçà du seuil officiel de la pauvreté au Canada4, et il est fort probable que ces chiffres aient augmenté compte tenu des répercussions économiques de la pandémie.

Ce contexte contribue également à accentuer les inégalités financières actuelles5. En 2015, la fréquence du faible revenu à l’échelle nationale au Canada était de 14 %, mais elle était beaucoup plus élevée chez certains groupes, comme les immigrants (les Arabes, les Asiatiques occidentaux, les Coréens, les Chinois), les peuples autochtones (les Premières Nations, les Inuits, les Métis) et les Noirs6, 7. Ces groupes étaient plus susceptibles de vivre avec un faible revenu avant le confinement lié à la COVID‑19, et d’indiquer que la pandémie avait eu un effet négatif sur leurs finances. Selon les données d’un récent sondage mené par l’Institut Vanier de la famille, l’Association d’études canadiennes et la firme Léger8, plus de la moitié des minorités visibles (51 %) ont vu leurs revenus diminuer pendant le confinement, et les Autochtones (42 %) étaient plus susceptibles de signaler avoir éprouvé de la difficulté à respecter leurs obligations financières, notamment à payer leurs factures à temps9, 10.

Le recours aux banques alimentaires de partout au Canada est en forte hausse depuis le début de la pandémie de COVID‑19

Avant la pandémie de COVID‑19, l’organisme Banques alimentaires Canada estimait que la fréquentation des banques alimentaires à l’échelle du pays s’était stabilisée, ayant comptabilisé en 2019 presque le même nombre de visites qu’en 2018, soit un niveau semblable à celui de 2010. Au cours du mois de mars 2019, on enregistrait près de 1,1 million de visites dans les banques alimentaires dans l’ensemble du pays, et plus de 374 000 visites visaient à nourrir les enfants11.

Statistique Canada estime qu’en 2017-2018, environ 9 % des ménages canadiens, soit 1,2 million, étaient en situation d’insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’ils éprouvaient des difficultés financières à se procurer de la nourriture et qu’ils n’en avaient pas suffisamment pour que tous les membres du ménage puissent manger des repas nutritifs sur une base régulière12, 13. Comme dans le cas de l’insécurité financière, l’insécurité alimentaire touche certains groupes de manière disproportionnée au Canada. Par exemple, en 2014, l’insécurité alimentaire chez les Noirs (29 %) et les Autochtones (26 %) était plus de deux fois supérieure à la moyenne nationale (12 %)14.

Les recherches démontrent systématiquement que les personnes vivant dans des collectivités isolées et du Nord sont plus susceptibles de connaître l’insécurité alimentaire, c’est notamment le cas des collectivités inuites de l’Inuit Nunangat, la terre natale des Inuits15. Il a également été constaté que les peuples autochtones vivant en milieu urbain sont particulièrement touchés par l’insécurité alimentaire. En 2017, 38 % des Autochtones de 18 ans et plus vivant en milieu urbain étaient en situation d’insécurité alimentaire16.

Depuis le début de la pandémie de COVID‑19, l’organisme Banques alimentaires Canada a signalé une augmentation moyenne de 20 % de la demande pour les services des banques alimentaires dans l’ensemble du pays, se rapprochant de façon alarmante de l’augmentation de 28 % observée pendant la Grande Récession. Selon les projections de Banques alimentaires Canada, on estime que la demande pourrait continuer d’augmenter pour atteindre des niveaux de 30 % à 40 % supérieurs à ce qu’ils étaient avant la pandémie. Certaines banques alimentaires – comme The Daily Bread à Toronto, l’une des plus grandes banques alimentaires au Canada – ont vu la demande augmenter de plus de 50 %17.

L’augmentation des ventes d’épicerie est associée à l’obtention du soutien financier de la PCU

Au début de la pandémie (entre la fin de mars et le début d’avril 2020), 63 % des gens ont déclaré avoir fait des provisions de produits alimentaires et pharmaceutiques essentiels par mesure de précaution18.

Les ventes d’épicerie à l’échelle du Canada ont connu une forte hausse en mars 2020, augmentant de 40 % vers la fin du mois et demeurant élevées jusqu’à la mi-avril19. L’octroi d’une aide financière fédérale aux chômeurs, comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU)20, semble directement relié à une augmentation des ventes d’épicerie, ce qui contribue probablement à atténuer l’insécurité alimentaire pour certains Canadiens21.

Actuellement, les bénéficiaires de la PCU ne peuvent toutefois soumettre leur demande de prestations que quatre fois, pour un total de 16 semaines. Or, à l’approche du mois de juillet 2020, de nombreux Canadiens utiliseront leur dernier versement de PCU, et ils ne seront pas tous admissibles à un transfert vers l’assurance-emploi, ce qui pourrait avoir de graves conséquences sur l’insécurité alimentaire au Canada.

Les parents seuls et les aînés disposant d’un faible niveau de soutien social sont ceux qui éprouvent le plus de difficultés à se procurer des denrées alimentaires

Les mesures de distanciation physique (sociale) ont également créé de nouveaux obstacles pour les individus et les familles qui tentent de s’y retrouver dans les nouvelles règles indiquant quand et comment s’y prendre pour faire l’épicerie, ou auprès de qui ils peuvent ou devraient se tourner pour faire faire leur épicerie. Pour certains, comme les aînés, les parents seuls, les personnes ayant des incapacités et celles qui ont un système immunitaire affaibli (ou qui s’occupent d’une personne présentant une telle condition), le fait de disposer de moyens financiers limités et d’un faible soutien social peut restreindre sérieusement l’accès à la nourriture.

En 2017-2018, les parents célibataires ayant des enfants de moins de 18 ans connaissaient les niveaux d’insécurité alimentaire les plus élevés au Canada. Les mères de famille monoparentale affichaient le plus fort taux d’insécurité alimentaire avec 25 %, suivies par les pères de famille monoparentale avec 16 %22. À titre comparatif, les hommes et les femmes vivant seuls affichaient un taux de 12 %, les couples avec enfants de moins de 18 ans, 7 %, et les couples sans enfant, 3 %23.

Les mesures de distanciation physique peuvent s’avérer particulièrement complexes pour les parents seuls n’ayant pas accès à des services de garde, car ils peuvent être contraints d’emmener les enfants à l’épicerie, enfreignant ainsi les règles de distanciation physique et risquant d’exposer les enfants au virus, ou encore de s’adresser à des organismes comme les banques alimentaires pour obtenir du soutien24.

Les aînés ayant un faible revenu sont moins susceptibles de bénéficier d’un haut niveau de soutien social (77 %) que les aînés vivant avec un revenu élevé (89 %). Durant les périodes d’isolement, comme dans le cas du confinement actuel, l’accès aux produits essentiels comme la nourriture peut être complexe, surtout pour les aînés ayant un faible revenu qui sont malades, inquiets pour leur santé ou incapables de se rendre à l’épicerie par eux-mêmes en raison de restrictions physiques ou financières25.

L’accaparement de certains aliments limite l’approvisionnement et l’accès pour les familles à faible revenu et les banques alimentaires

La pandémie de COVID‑19 a engendré dans le monde entier une série de tendances d’achats dictées par la panique, notamment de désinfectant pour les mains et de papier hygiénique26. Plusieurs épiceries et pharmacies ont vu certains de leurs stocks de produits épuisés à plusieurs reprises au cours de la pandémie.

À la mi-mars 2020, les ventes d’aliments secs et en conserve au Canada dépassaient celles des aliments frais et surgelés. Les ventes de riz ont augmenté de 239 % comparativement à la même période en 2019, les ventes de pâtes de 205 %, les ventes de légumes en conserve de 180 % et les ventes de préparations pour nourrissons de 103 %27. Ces aliments ayant une longue durée de conservation constituent en général une part importante des produits fournis par les banques alimentaires28, mais ont été plus difficiles à trouver pendant la pandémie, ce qui a limité l’approvisionnement pour les familles en situation d’insécurité alimentaire29.

Il serait nécessaire de procéder à des recherches supplémentaires afin de mieux comprendre les effets de la pandémie sur la faim, la nutrition et l’insécurité alimentaire dans les ménages du Canada en vue de soutenir et d’élaborer des programmes visant à réduire les inégalités liées à l’accès à la nourriture.

Pour trouver une banque alimentaire locale ou faire un don, visitez le site Web de Banques alimentaires Canada.

Nadine Badets, Institut Vanier, en détachement de Statistique Canada

 


Notes

  1. Statistique Canada, « La COVID‑19 et le marché du travail en avril 2020 » dans Infographies (8 mai 2020). Lien : https://bit.ly/3csM8HC
  2. Visitez le site Web de PROOF Food Insecurity Policy Research pour en savoir plus sur l’insécurité alimentaire et les inégalités sociales. Lien : https://bit.ly/2MQH8T8
  3. Statistique Canada, « La COVID‑19 et le marché du travail en avril 2020 ».
  4. Statistique Canada, « Défis en matière de santé et enjeux sociaux liés à la situation de la COVID‑19 au Canada » dans Le Quotidien (6 avril 2020). Lien : https://bit.ly/36UnyhJ
  5. Pour en savoir plus au sujet de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les inégalités au Canada, consultez la Déclaration – Les inégalités amplifiées par la crise de la COVID-19 de la Commission canadienne des droits de la personne (31 mars 2020).
  6. Statistique Canada, « Minorités visibles (15), statistiques du revenu (17), statut des générations (4), âge (10) et sexe (3) pour la population âgée de 15 ans et plus dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) » dans Tableaux de données, Recensement de 2016 (mis à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/2YEGihM
  7. Statistique Canada, « Identité autochtone (9), statistiques du revenu (17), statut d’Indien inscrit ou des traités (3), âge (9) et sexe (3) pour la population âgée de 15 ans et plus dans les ménages privés du Canada, provinces et territoires, régions métropolitaines de recensement et agglomérations de recensement, Recensement de 2016 – Données-échantillon (25 %) » dans Tableaux de données, Recensement de 2016 (mise à jour le 17 juin 2019). Lien : https://bit.ly/3eJOx2m
  8. Le sondage réalisé par l’Institut Vanier de la famille, l’Association d’études canadiennes et la firme Léger, du 10 au 13 mars, du 27 au 29 mars et du 3 au 5 avril, du 10 au 12 avril, du 17 au 19 avril, du 24 au 26 avril, du 1er au 3 mai et du 8 au 10 mai 2020, comprenait environ 1 500 personnes de 18 ans et plus qui ont été interrogées à l’aide d’une technologie ITAO (interview téléphonique assistée par ordinateur) dans le cadre d’une enquête en ligne. Tous les échantillons, à l’exception de ceux du 10 au 13 mars et du 24 au 26 avril, comprenaient également un échantillon de rappel d’environ 500 immigrants. De plus, du 1er au 10 mai environ, un suréchantillon de 450 Autochtones a été ajouté. À l’aide des données du Recensement de 2016, les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la langue maternelle, de la région, du niveau de scolarité et de la présence d’enfants dans le ménage afin d’assurer un échantillon représentatif de la population. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (panel en ligne, dans le présent cas). Toutefois, à des fins comparatives, un échantillon probabiliste de 1 512 répondants aurait une marge d’erreur de ±2,52 %, et ce, 19 fois sur 20.
  9. Il est important de souligner qu’il existe une grande diversité au sein des groupes de minorités visibles et des populations autochtones. Tous ces groupes connaissent des expériences uniques et distinctes en matière d’insécurité financière et alimentaire, tout comme le sont les histoires, les régions, les cultures, les traditions et les langues qui leur sont propres.
  10. Pour en savoir plus sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les familles d’immigrants et les Premières Nations, les Métis et les Inuits, consultez Laetitia Martin, « Les familles nouvellement établies au Canada et le bien-être financier pendant la pandémie » (21 mai 2020) et Statistique Canada, « Premières Nations, Métis, Inuits et la COVID-19 : Caractéristiques sociales et de la santé » dans Le Quotidien (17 avril 2020). Lien : https://bit.ly/2N2v8ht
  11. Banques alimentaires Canada, « Bilan-faim 2019 ». Lien : https://bit.ly/2Mkxp78
  12. Ibidem
  13. Statistique Canada, « Sécurité alimentaire du ménage selon la disposition de vie », tableau 13-10-0385-01 (consulté le 27 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2yXGVtP
  14. Santé Canada, Insécurité alimentaire des ménages au Canada : Survol (dernière mise à jour le 18 février 2020). Lien : https://bit.ly/30un7K5
  15. Valerie Tarasuk, Andy Mitchell et Naomi Dachner, « L’insécurité alimentaire des ménages au Canada, 2014 », PROOF Food Insecurity Policy Research (19 mai 2016). Lien : https://bit.ly/2Bw77Nd (PDF)
  16. Paula Arriagada, « L’insécurité alimentaire chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat » dans Regards sur la société canadienne, no 75‑006X au catalogue de Statistique Canada (1er février 2017). Lien : https://bit.ly/2YpZcbR
  17. Paula Arriagada, Tara Hahmann et Vivian O’Donnell, « Les Autochtones vivant en milieu urbain : Vulnérabilités aux répercussions socioéconomiques de la COVID‑19 » dans StatCan et la COVID‑19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur (26 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2Y0Uv8u
  18. Beatrice Britneff, « Food Banks’ Demand Surges Amid COVID‑19. Now They Worry About Long-Term Pressures », Global News (15 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3boEHRe
  19. Statistique Canada, « Comment les Canadiens vivent-ils la situation liée à la COVID‑19? » dans Infographies (8 avril 2020). Lien : https://bit.ly/2BsWieL
  20. Statistique Canada, « Étude : Les consommateurs canadiens s’adaptent à la COVID‑19 : un aperçu des ventes d’épicerie canadiennes jusqu’au 11 avril » dans Le Quotidien (11 mai 2020). Lien : https://bit.ly/3e8GPis
  21. En avril 2020, le gouvernement fédéral du Canada a créé la Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui fournit 2 000 $ toutes les quatre semaines aux travailleurs qui ont perdu leur revenu en raison de la pandémie. Cette prestation vise les personnes qui ont perdu leur emploi, qui sont malades, qui sont mises en quarantaine ou qui prennent soin d’une personne atteinte de la COVID‑19. Elle s’applique aux salariés, aux travailleurs contractuels et aux travailleurs autonomes qui sont dans l’incapacité de travailler. Les personnes peuvent gagner jusqu’à 1 000 $ par mois tout en percevant la PCU. En raison de la fermeture des écoles et des garderies partout au Canada, la PCU est offerte aux parents qui travaillent, mais qui doivent rester à la maison sans rémunération pour s’occuper de leurs enfants jusqu’à ce que les écoles et les garderies puissent rouvrir et accueillir à nouveau les enfants de tous âges en sécurité. Gouvernement du Canada, « Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19 ».  Lien : https://bit.ly/36UssLS
  22. Statistique Canada, « Étude : Les consommateurs canadiens s’adaptent à la COVID‑19 : un aperçu des ventes d’épicerie canadiennes jusqu’au 11 avril ».
  23. Statistique Canada, « Sécurité alimentaire du ménage selon la disposition de vie ».
  24. Ibidem
  25. La Banque d’alimentation d’Ottawa, « COVID‑19 Response Webinar – The First 5 Weeks » (13 mai 2020). Lien : https://bit.ly/2MsQCUl
  26. Kristyn Frank, « La COVID‑19 et le soutien social des aînés : les aînés ont-ils quelqu’un sur qui compter pendant les périodes difficiles? » dans StatCan et la COVID‑19 : Des données aux connaissances, pour bâtir un Canada meilleur (30 avril 2020). Lien : https://bit.ly/3dsQlN6
  27. Statistique Canada, « Les consommateurs canadiens se préparent pour la COVID‑19 » dans Série analytique des prix (8 avril 2020). Lien : https://bit.ly/2MsReJD
  28. Ibidem
  29. Banques alimentaires Canada, « Soutenez votre banque alimentaire locale ». Lien : https://bit.ly/2U79s7x

 

Sous la loupe 2019 : L’insécurité alimentaire au Canada

L’insécurité alimentaire au Canada est intimement liée à la santé et au bien-être économique des familles. Bien qu’il n’y ait pas de cause unique pour expliquer l’insécurité alimentaire, les études démontrent que l’insécurité économique et l’isolement géographique (plus particulièrement les coûts alimentaires plus élevés dans les collectivités du Nord, celles-ci n’étant pas accessibles toute l’année par camion, par train ou par bateau) sont deux facteurs qui contribuent à ce que les familles n’aient pas accès aux aliments nutritifs et sains, ni en quantité suffisante, pour répondre aux besoins alimentaires d’une vie en santé1.

Les familles en situation d’insécurité alimentaire sont plus susceptibles d’éprouver des effets néfastes sur leur santé et leur bien-être, notamment une mobilité restreinte et des troubles chroniques, une santé mentale déficiente et une détresse psychologique2. Cette situation a des répercussions à la fois sur les personnes, les familles et les collectivités, en plus d’entraîner des coûts considérables pour le système de santé – c’est une question de bien-être familial et de santé publique.

Pour souligner le Mois de l’action contre la faim, qui vise à accroître la sensibilisation aux enjeux entourant la faim au Canada, tant à l’échelle nationale et provinciale que locale, cette parution de la série Sous la loupe met en évidence des données sur l’insécurité alimentaire dans l’ensemble du pays.

De nombreux Canadiens – y compris des enfants et des jeunes – continuent d’éprouver de l’insécurité alimentaire.

  • En 2018, le quart des enfants et des jeunes de moins de 18 ans (23 %) ont affirmé qu’ils avaient faim en se couchant le soir ou en partant pour l’école, au moins à l’occasion, parce qu’il n’y avait pas assez à manger à la maison3.
  • En 2018, les enfants et les jeunes de moins de 18 ans représentaient 20 % de la population du Canada, mais 35 % de ceux qui ont eu recours aux banques alimentaires au cours du mois de mars de cette même année4.
  • En 2015-2016, environ 16 % des ménages parmi les provinces et territoires du Canada qui ont contribué à la mesure5 éprouvaient de l’insécurité alimentaire6.

Les populations du Nord et les groupes marginalisés connaissent des taux d’insécurité alimentaire disproportionnellement élevés.

  • En mars 2018, 6 personnes sur 10 ayant eu recours aux banques alimentaires (59 %) étaient des bénéficiaires d’aide sociale ou de mesures de soutien aux personnes handicapées7.
  • En 2015-2016, plus de la moitié (51 %) des ménages du Nunavut étaient en situation d’insécurité alimentaire – de loin le taux le plus élevé au Canada et plus de trois fois le taux moyen des autres provinces et territoires contribuant à la mesure (11 %)8.
  • En 2015-2016, près des trois quarts des enfants du Nunavut (72 %) et le tiers des enfants des Territoires du Nord-Ouest (32 %) vivaient au sein de ménages en situation d’insécurité alimentaire, un taux qui oscille entre 16 % et 23 % dans les autres provinces et territoires contribuant à la mesure9.
  • Malgré le lancement de Nutrition Nord – un programme de contribution alimentaire élaboré pour améliorer l’accès aux aliments et leur abordabilité dans les collectivités isolées –, les taux annuels d’insécurité alimentaire ont continué de s’accroître au Nunavut entre les années précédant la mise en œuvre (de 33 % à 40 % entre 2007 et 2010) et celles suivant la mise en œuvre du programme (de 46 % à 56 % entre 2013 et 2016)10, 11.
  • Une étude de 2014 montre que les taux d’insécurité alimentaire chez les Noirs (29 %) et les Autochtones (26 %) étaient plus de deux fois plus élevés que la moyenne nationale (12 %).

Les données sont insuffisantes pour nous permettre d’obtenir un portrait clair de la prévalence et des répercussions de l’insécurité alimentaire au sein de certains groupes.

  • L’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (la principale source d’information en matière d’insécurité alimentaire au Canada) ne recueille aucunes données concernant les réserves des Premières Nations, ce qui signifie qu’environ la moitié de tous les membres inscrits des Premières Nations (environ 300 000) sont exclus du portrait, ce qui entraîne une sous-estimation de la prévalence de l’insécurité alimentaire12.
  • Divers autres groupes, notamment les membres à temps plein des Forces armées canadiennes, les personnes vivant en établissement ainsi que les quelque 235 000 Canadiens qui sont sans abri au cours d’une année donnée ne figurent pas dans les données nationales sur l’insécurité alimentaire (bien que ces derniers soient plus vulnérables à l’insécurité alimentaire que la population en général)13.

Notes

    1. Paula Arriagada, « L’insécurité alimentaire chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat », dans Regards sur la société canadienne, no 75-006-X au catalogue de Statistique Canada (1er février 2017). Lien : https://bit.ly/2kFCHQs
    2. Ibidem
    3. UNICEF Canada, Quelle est la situation au Canada? L’indice canadien du bien-être chez les enfants et les jeunes : Rapport de référence 2019 (3 septembre 2019). Lien : https://bit.ly/2kGgbHc
    4. Banques alimentaires Canada, Bilan-Faim 2018 (5 février 2018). Lien : http://bit.ly/2kJpdmC
    5. Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et le Yukon se sont retirés du programme de mesure de l’insécurité alimentaire en 2015-2016.
    6. PROOF Food Insecurity Policy Research, Latest Household Food Insecurity Data Now Available (25 juin 2018).
    7. Banques alimentaires Canada, 2018.
    8. PROOF Food Insecurity Policy Research, 2018.
    9. Ibidem
    10. Selon les études, cela pourrait être le résultat du fait que le programme a mis l’accent sur les aliments périssables et nutritifs, en plus d’avoir exclu la plupart des aliments non périssables et tous les articles non alimentaires de la contribution.
    11. Andrée-Anne Fafard St-Germain, Tracey Galloway et Valerie Tarasuk, « Food insecurity in Nunavut following the introduction of Nutrition North Canada » dans Canadian Medical Association Journal, vol. 191, no 20 (21 mai 2019). Lien : https://bit.ly/2m5FJhb
    12. PROOF Food Insecurity Policy Research, Household Food Insecurity in Canada: A Guide to Measurement and Interpretation (novembre 2018). Lien : https://bit.ly/2kAs2qd
    13. Ibidem

 

Coup d’œil sur les familles et l’alimentation au Canada

L’alimentation est au cœur de la vie de famille. Il s’agit bien sûr d’une nécessité biologique dont dépendent la survie et le bien-être, mais le portrait est en fait beaucoup plus large… Les choix alimentaires sont-ils seulement guidés par des caprices et des préférences individuelles? Bien souvent, l’alimentation n’est pas étrangère à l’identité culturelle, communautaire et familiale. Et parfois, ces choix nous sont en quelque sorte imposés en fonction de l’accessibilité et de la disponibilité des aliments.

Peu importe la situation, les familles parviennent à s’adapter et à réagir pour répondre aux besoins nutritionnels de chacun. Certaines familles ont souvent l’occasion de manger ensemble, et les repas familiaux sont alors l’occasion de « moduler » ces relations familiales en procurant un cadre favorable à l’expression des dynamiques internes, qu’il s’agisse de déléguer les responsabilités pour faire la cuisine, de discuter des prochaines vacances ou de négocier la corvée de vaisselle… D’autres familles sont plutôt contraintes de manger « sur le pouce », parfois en raison d’horaires chargés ou à cause des impératifs de la mobilité pour le travail.

Le document intitulé Coup d’œil sur les familles et l’alimentation au Canada jette un regard sur l’évolution des rapports qu’entretient la famille avec l’alimentation au pays, en mettant notamment en lumière diverses études et statistiques au sujet des repas familiaux, des habitudes alimentaires, de la nutrition, de la sécurité alimentaire, etc.

Quelques faits saillants…

  • En 2017, plus des six dixièmes des Canadiens interrogés (62 %) disent souper en famille au moins cinq fois par semaine.
  • Au Canada, plus du quart des personnes interrogées en 2017 (26 %) s’accordent pour dire qu’il leur est « impossible de préparer des repas ou de manger à la maison en raison des impératifs de la conciliation travail-vie personnelle ».
  • Selon les plus récentes données, 12 % des ménages au Canada (1,3 million) ont été affectés par l’insécurité alimentaire en 2014, soit 3,2 millions de personnes.
  • Plus de la moitié (52 %) des Inuits de l’Inuit Nunangat1 âgés de 25 ans ou plus vivaient au sein d’un ménage touché par l’insécurité alimentaire en 2012.
  • En 2015, les ménages au Canada ont dépensé en moyenne 8 600 $ en épicerie, soit une hausse de 9,9 % par rapport à 2010.
  • Devant la hausse des prix, les quatre dixièmes des répondants qui trouvent que la facture d’épicerie s’alourdit affirment devoir faire des compromis dans leurs choix pour une saine alimentation.
  • D’après une étude menée en 2017, plus des trois quarts des Canadiens négligent de consommer le nombre recommandé de portions quotidiennes de fruits et légumes recommandées par le Guide alimentaire canadien, ce qui entraîne un fardeau socioéconomique annuel estimé à 4,39 milliards de dollars.
  • Pour le seul mois de mars 2016, plus de 863 000 personnes ont eu recours aux banques alimentaires au Canada (soit 28 % de plus qu’en 2008), et les familles avec enfants représentaient 40 % des ménages ayant eu recours à une telle aide.
  • Des travaux de recherche révèlent que la malnutrition généralisée qu’ont connue les enfants autochtones ayant fréquenté les pensionnats indiens au Canada a eu des incidences multigénérationnelles (qui persistent aujourd’hui) sur la santé et le bien-être de leurs enfants et petits-enfants, accentuant ainsi la prévalence de maladies chroniques.

Cette publication bilingue sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles données. Inscrivez-vous à notre infolettre mensuelle pour connaître les mises à jour et les autres nouvelles concernant les publications, les projets et les initiatives de l’Institut Vanier.

Téléchargez le document Coup d’œil sur les familles et l’alimentation au Canada publié par l’Institut Vanier de la famille

 


Cette publication de la série Coup d’œil sur les statistiques est dédiée à David Northcott, CM, OM, directeur général retraité de la banque alimentaire Winnipeg Harvest, et fondateur de l’Association canadienne des banques alimentaires et de l’Association manitobaine des banques alimentaires. David a récemment achevé son deuxième mandat complet au sein du conseil d’administration de l’Institut Vanier. Toute l’équipe de l’Institut a largement bénéficié de son enthousiasme, de son dévouement pour le bien-être de la famille, ainsi que de sa grande générosité.

 

Notes


  1. Selon Statistique Canada : « Inuit Nunangat est la patrie des Inuits du Canada. Elle comprend les communautés incluses dans les quatre régions inuites : Nunatsiavut (la côte nord du Labrador), Nunavik (Nord du Québec), le territoire du Nunavut et la région Inuvialuit des Territoires du Nord-Ouest. Ensemble, ces régions englobent le territoire traditionnellement habité par les Inuits au Canada. » Lien : http://bit.ly/2xQYE0A