Principales conclusions d’une étude sur les familles qui n’ont pas recours aux services de garde au Canada
Family lens : Le travail des familles
D’hier à aujourd’hui : Regard sur le travail des familles au cours des 30 dernières années
Faits saillants d’une ressource sur les familles et le travail au Canada
Rapport : Le retour au travail des mères après l’accouchement et l’incidence de la contribution du conjoint
Rapport examinant les répercussions du retour au travail des mères après l’accouchement sur leur bien-être mental
Coup d’œil sur la recherche : Effets du travail par navette sur la dynamique familiale des mineurs
Principales conclusions d’une étude au sujet des effets perçus du travail par navette sur la dynamique familiale
La famille compte 2024 : Le travail des familles
Le travail des familles constitue la deuxième section d’un rapport plus exhaustif qui se penche également sur la structure, l’identité et le bien-être des familles.
Coup d’œil sur la recherche – Les mères et le travail à temps partiel : Préférences et expériences
Coup d’œil sur la recherche : Surmenage, télétravail et engagement partagé entre le travail et la famille selon le sexe
Résumé d’une étude sur les disparités de genre en matière d’engagement partagé
Coup d’œil sur la recherche : Défis liés aux horaires de travail atypiques et à la garde des enfants
Résumé d’une étude sur les défis particuliers que présente la gestion des horaires de travail atypiques et de la garde des enfants
Coup d’œil sur la recherche : Failles dans les droits des migrantes enceintes en emploi au Canada
Résumé d’une étude sur les femmes enceintes ou ayant donné naissance à un enfant alors qu’elles avaient un statut d’immigration précaire
Coup d’œil sur la recherche : Parents, école à la maison et conflits relationnels pendant la pandémie de COVID-19
Conclusion d’une étude sur les effets de l’enseignement à domicile sur les parents pendant la pandémie de COVID-19
Les aidants en emploi au Canada : Recueil de fiches infographiques
Le RAPP et l’Institut Vanier ont publié un recueil de fiches infographiques sur la prestation de soins.
Fiche infographique : Soutenir les aidants en emploi constitue un investissement plutôt rentable
Le Programme de recherche sur les politiques et les pratiques relatives au vieillissement (RAPP) a publié de nouvelles données sur l’importance pour les entreprises de soutenir les aidants en emploi.
Fiche infographique : Soins familiaux et modalités de travail flexible
Le Programme de recherche sur les politiques et les pratiques relatives au vieillissement (RAPP) a publié de nouvelles données sur l’accès à des modalités de travail flexibles et leurs bienfaits.
Coup d’œil sur la recherche : La parentalité et les répercussions sexospécifiques de la perte d’emploi
Conclusions d’une étude sur les répercussions sexospécifiques de la perte d’emploi
Exposé de politiques : Accès aux prestations parentales au Canada
Analyse de l’accès aux prestations parentales au Canada au cours des 50 dernières années
Coup d’œil sur la recherche : Facteurs influant sur la conciliation travail-famille au Québec et dans le reste du Canada
Conclusions d’une étude sur la conciliation travail-famille chez les parents au Québec et ailleurs au pays
Conseils pour retenir les aidants familiaux en emploi dans votre bassin de talents
Conclusions d’une étude sur l’expérience et la compétence des aidants en emploi.
Fiche infographique : Quelles répercussions les soins ont-ils sur le travail rémunéré des femmes et des hommes?
Le Programme de recherche sur les politiques et les pratiques relatives au vieillissement (RAPP) a publié de nouvelles données sur les répercussions que peuvent avoir les soins sur les Canadiens en emploi.
Fiche infographique : Qui sont les aidants en emploi au Canada?
Le Programme de recherche sur les politiques et les pratiques relatives au vieillissement publie de nouvelles données sur les aidants en emploi.
La réalité des mères travailleuses-navetteuses (Families, Mobility, and Work)
Résumé d’un chapitre sur les répercussions du travail par navettage aéroporté (« fly-in, fly-out ») en lien avec la maternité
9 novembre 2022
Dans le chapitre « A Juggling Act: Mothering While FIFO » (Être mère et travailleuse‑navetteuse : une véritable prouesse), les auteures Griffin Kelly, Maria Fernanda Mosquera Garcia et Sara Dorow, Ph. D., posent un regard sur la réalité et la résilience des « mères travailleuses‑navetteuses ». Elles mettent en relief l’expérience du rôle de mère chez ces femmes qui doivent régulièrement faire la navette aérienne jusque dans l’Ouest canadien (en Alberta et en Colombie-Britannique) pour y travailler. Comme en témoignent les quatre récits qu’elles mettent en lumière, ces conditions engendrent diverses difficultés au fil de la vie pour les femmes qui veulent devenir mères ou qui le sont déjà.
Ce chapitre constitue l’une des nombreuses contributions au livre Families, Mobility, and Work, un recueil d’articles et d’autres produits de connaissance basés sur les travaux de recherche du Partenariat en mouvement. Publié en septembre 2022 par les presses universitaires de l’Université Memorial, cet ouvrage est maintenant disponible en version imprimée, en format électronique ainsi que gratuitement, en libre accès, sur son site Web.
« Quand on est travailleuse-navetteuse, il faut savoir gérer le “soi” qui appartient au campement et l’autre qui reste à la maison, mais les responsabilités maternelles créent des conflits et des obstacles entre ces deux réalités, notamment lorsque l’on tente d’entrevoir l’avenir au-delà des rôles liés au travail et à la maternité. […] ce stress et ces ajustements surviennent dans des espaces-temps distincts où s’entremêlent les impératifs des cycles de croissance-décroissance, et sollicitent encore davantage les réseaux de soins majoritairement féminins, en faisant souvent appel aux mères de ces travailleuses-navetteuses. » [traduction] – Griffin Kelly, Maria Fernanda Mosquera Garcia et Sara Dorow, Ph. D.
Accédez au livre Families, Mobility, and Work (en anglais seulement)
Il n’existe que peu d’études sur la réalité des femmes de métier en situation de mobilité pour le travail, encore moins à propos des répercussions de cette mobilité sur leur vie de famille (sauf peut-être les travaux récents de Nagy et Teixeira, 2020). Certaines études se sont penchées sur la réalité des femmes, des familles et des mères dans le contexte du navettage aérien pour le travail (« fly-in fly-out »), en se concentrant toutefois sur les épouses de travailleurs-navetteurs (Kaczmarek et Sibbel, 2008; Swenson et Zvonkovic, 2016). La situation des travailleuses-navetteuses employées comme professionnelles ou dans des campements n’a quant à elle été abordée que dans une certaine mesure. Notre rapport est axé sur les constatations de deux études actuelles sur les femmes de métier, principalement dans le secteur des sables bitumineux albertains, en vue de dépeindre la réalité associée au « rôle de mère chez les travailleuses-navetteuses ». Nous proposons quatre mises en situation afin d’illustrer et de personnaliser les difficultés et l’exclusion vécues par certaines travailleuses-navetteuses du secteur de l’extraction dans l’Ouest du Canada, et ce, à différents stades : durant la grossesse au travail, avec de jeunes enfants à élever, et dans le cadre de conflits sur la garde des enfants. Ces récits témoignent de l’importance de s’intéresser aux politiques et aux pratiques des employeurs qui peuvent faire obstacle au travail de ces travailleuses-navetteuses.
À propos des auteures
Griffin Kelly est diplômée du programme de maîtrise du Département de sociologie de l’Université de l’Alberta, où elle a rédigé une thèse sur la réalité des femmes de métier et le harcèlement sexiste parmi les travailleurs des sables bitumineux de l’Alberta.
Maria Fernanda Mosquera Garcia est étudiante à la maîtrise en sociologie de l’Université de l’Alberta. Ses travaux de recherche sont axés sur les réalités liées au déplacement forcé des Latino-Américains et à leur établissement au Canada. Elle agit également à titre d’adjointe de recherche dans le cadre du projet sur la mobilité pour le travail et la santé mentale. Elle a par ailleurs participé au « Prison Project » de l’Université de l’Alberta comme adjointe de recherche.
Sara Dorow, Ph. D., M.A., B.A., est professeure et présidente du Département de sociologie de l’Université de l’Alberta, où elle enseigne et mène des recherches dans divers domaines, notamment la mobilité, la migration, la famille, le travail et le genre, en misant sur des méthodes qualitatives et une approche multidimensionnelle. Elle a dirigé l’équipe albertaine responsable du Partenariat en mouvement dans le cadre de ses travaux de longue date sur la dimension sociale associée à l’exploitation des sables bitumineux dans la région. Ses travaux de recherche antérieurs ont aussi porté sur la famille, la race et le genre en lien avec l’adoption internationale.
Les grands-parents qui viennent en aide aux familles touchées par la mobilité pour le travail (Families, Mobility, and Work)
Résumé d’un chapitre portant sur la mobilité pour le travail et les relations intergénérationnelles
25 octobre 2022
Dans Families, Mobility, and Work – un recueil récemment publié par les presses universitaires de l’Université Memorial qui se penche sur les interrelations entre la vie familiale et la mobilité pour le travail – les chercheurs Christina Murray, B.A., inf. aut., Ph. D., Doug Lionais, Ph. D., et Maddie Gallant, B. Sc. inf., inf. aut., présentent des réflexions sur l’expérience familiale intergénérationnelle de cette réalité migratoire au Canada atlantique.
Leur chapitre « ʺAbove Everything Else I Just Want to Be a Real Grandparent”: Examining the Experiences of Grandparents Supporting Families Impacted by Mobile Labour in Atlantic Canada » (« Je cherche avant tout à être un vrai grand-parent » : Regard sur l’expérience des grands-parents qui soutiennent les familles touchées par la mobilité pour le travail au Canada atlantique) met en relief les conclusions d’une étude qualitative portant sur les possibilités et les défis avec lesquels doivent composer les grands-parents qui viennent en aide aux plus jeunes générations, dont au moins un des parents est appelé à parcourir de longues distances ou se voit séparé de sa famille en raison de son travail.
Ce chapitre constitue l’une des nombreuses et enrichissantes contributions au livre Families, Mobility, and Work – un recueil d’articles et autres produits de connaissance basés sur les travaux de recherche du Partenariat en mouvement. Publié en septembre 2022 par les presses universitaires de l’Université Memorial, ce livre est maintenant disponible en version imprimée, en format électronique ainsi que gratuitement, en libre accès, sur leur site Web.
« Trois thèmes dominants ont pu être dégagés des défis recensés par les grands-parents ayant participé à l’étude : des responsabilités et des rôles accrus; un conflit entre la vision idéalisée ou anticipée du rôle de grand-parent et de la vie de retraité, et ce qu’ils vivent en réalité; ainsi que les défis liés à la négociation des relations avec les autres membres de la famille élargie. » [traduction] – Christina Murray, Doug Lionais et Maddie Gallant
Accédez au livre Families, Mobility, and Work (en anglais seulement)
Jusqu’à tout récemment, les études sur la migration interprovinciale des travailleurs au Canada se sont peu attardées à la réalité des membres de la famille qui demeurent au foyer. Le projet Tale of Two Islands (L’histoire de deux îles), une étude narrative pluriannuelle, s’est intéressé aux répercussions des longs déplacements pour le travail, entre l’Île du Cap-Breton et l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) et l’Ouest canadien, sur les membres des familles intergénérationnelles, notamment les travailleurs, leurs conjoints ou conjointes et les grands-parents. Dans le cadre de cette étude, des entretiens individuels sous forme de conversations ont été réalisés avec les membres de 10 familles intergénérationnelles de l’Î.-P.-É. et du Cap-Breton, notamment avec 13 grands-parents. Trois groupes de discussion, dont un avec des grands-mères (N12) et un autre avec des grands-pères (N5), ont été organisés à l’Î.-P.-É. Ce chapitre examine les possibilités et les défis avec lesquels doivent composer les grands-parents touchés par la migration interprovinciale des travailleurs ainsi que leurs réflexions quant aux conséquences sur leur vie quotidienne. Parmi les principaux thèmes qui sont ressortis des entretiens et des groupes de discussion, on retrouve les multiples rôles et responsabilités qui incombent aux grands-parents qui s’efforcent de soutenir leurs enfants et leurs petits-enfants adultes touchés par la mobilité pour le travail; le contraste entre leur idéal de grands-parents et ce qu’ils vivent en réalité; ainsi que les pressions familiales et financières qu’ils subissent. Les groupes de discussion réunissaient de nombreux grands-parents affirmant désormais s’occuper de leurs petits-enfants à temps plein en raison de problèmes de santé mentale et de consommation chez les parents, généralement liés à cette migration professionnelle. Le chapitre met en relief les difficultés évoquées, en plus de formuler certaines recommandations en quête de solutions.
À propos des auteurs
Christina Murray, B.A., inf. aut., Ph. D., est professeure agrégée de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Sa pratique des soins infirmiers met l’accent sur la santé publique et le développement communautaire. Depuis 2015, elle dirige un programme de recherche narrative concertée et interdisciplinaire axé sur la migration des travailleurs et son incidence sur la santé des particuliers, des familles et des communautés. Elle a participé, à titre de chercheuse principale, à l’étude Tale of Two Islands ainsi qu’au projet de sensibilisation communautaire Families, Work and Mobility, et dirige actuellement un projet axé sur les grands-parents qui élèvent leurs petits-enfants à l’Île-du-Prince-Édouard. Mme Murray a également été lauréate du prix Mirabelli-Glossop 2018 de l’Institut Vanier.
Doug Lionais, Ph. D., est professeur agrégé à la Shannon School of Business de l’Université du Cap-Breton; il enseigne au programme de maîtrise sur le développement économique communautaire. Il a obtenu un doctorat en géographie économique de la Durham University (Royaume-Uni) après avoir obtenu un B.A.A. de l’Université du Cap-Breton. Ses travaux de recherche ont pour but de comprendre les processus menant au développement inégal et à l’appauvrissement des communautés, le développement économique local et régional, ainsi que les formes de pratiques économiques alternatives susceptibles de contrer l’appauvrissement.
Maddie Gallant, B. Sc. inf., inf. aut., est une infirmière diplômée en obstétrique et une ardente défenseure des pratiques fondées sur des données probantes, qui milite envers l’amélioration de l’expérience et du sort des patients dans tous les secteurs des soins de santé. Elle a participé à l’étude Tale of Two Islands en tant qu’adjointe de recherche tout au long du processus. Elle continue aujourd’hui le dépouillement des données mises au jour par l’étude, afin de communiquer et de transmettre les conclusions importantes à d’autres professionnels de la santé, dans l’espoir d’améliorer les soins aux patients au bénéfice des familles touchées par la mobilité liée au travail.
Incapacité, mobilité pour le travail et soutien de la « famille » (Families, Mobility, and Work)
Perspectives tirées d’une expérience vécue en matière d’incapacité, de mobilité et de soutien.
Coup d’œil sur la recherche : Dynamiques familiales et écart de revenu entre les sexes au Canada
Résumé de recherche sur les familles, l’égalité des sexes et le revenu au Canada.
Le budget de la famille moderne : les familles des militaires et des vétérans au Canada
Diversifiées, fortes et résilientes, les familles des militaires et des vétérans au Canada jouent un rôle important dans la société, tout en conciliant leurs responsabilités professionnelles et familiales.
Les études démontrent que les familles des militaires et des vétérans sont exposées à peu près aux mêmes facteurs de stress financiers que leurs homologues civiles, comme les changements sur le plan du revenu familial ou de l’emploi, les perturbations ou les dépenses imprévues (p. ex. : les frais médicaux non remboursés, les saisies) et les événements charnières (p. ex. : le mariage, le divorce, la naissance d’un enfant).
Toutefois, le travail au sein des Forces armées canadiennes (FAC) comporte aussi certaines réalités propres à la vie militaire, notamment des niveaux plus élevés de mobilité, de séparation et de risques. Ces facteurs contribuent au caractère unique de la vie familiale des militaires, et peuvent entraîner à la fois des effets positifs sur les finances familiales (p. ex. : des avantages sociaux; un revenu et un emploi à temps plein relativement stables) et des effets négatifs (p. ex. : des coûts associés à la réinstallation et aux déploiements, des compromis sur le plan professionnel pour les conjoints des membres actifs des FAC, des difficultés associées à la transition des vétérans vers la vie civile et la main d’œuvre civile).
Ce numéro de la série Le budget de la famille moderne s’intéresse aux familles des militaires et des vétérans au Canada, en mettant l’accent sur les réalités et les aspirations uniques qui ont une incidence sur leurs revenus et leurs dépenses, leur épargne et leur endettement, ainsi que leur patrimoine et leurs avoirs nets.
Quelques faits saillants :
- En 2018, plus de quatre membres des FAC sur dix (43 %) ont déclaré connaître certains problèmes financiers, 10 % d’entre eux citant ce problème comme étant le plus important auquel ils ont été confrontés au cours de la dernière année.
- En 2018, parmi les membres des FAC qui ont été affectés à un nouvel emplacement, près de six sur dix (57 %) ont dit avoir vu leur situation financière se détériorer, principalement en raison de la variation du coût de la vie.
- En 2016, les vétérans au Canada étaient moins susceptibles d’occuper un emploi (28 %) que les civils (20 %).
- Les recherches montrent que, lors de la transition vers la vie civile, les vétérans de sexe féminin subissent une baisse moyenne de leur revenu beaucoup plus importante (baisse de 21 % entre l’année précédant leur libération et les trois premières années suivantes) par rapport aux vétérans de sexe masculin (baisse de 1 %).
- Les études démontrent qu’en milieu de travail, les vétérans sont près de trois fois plus susceptibles que la population active en général de déclarer un problème de santé physique ou mentale à long terme ou une limitation des activités professionnelles liée à la santé (35 % et 13 %, respectivement).
Recherche de Gaby Novoa et Nathan Battams
Les sources d’information sont fournies dans la version PDF de ce document.
MISE À JOUR DE 2018 : Coup d’œil sur les familles des militaires et des vétérans au Canada
Diversifiées, fortes et résilientes, les familles des militaires et des vétérans au Canada sont la fierté de notre pays. Les membres de ces familles assument des responsabilités importantes dans leurs milieux de travail, leurs collectivités et pour leur pays, et y entretiennent des relations enrichissantes.
La « vie militaire » est souvent caractérisée par la mobilité, l’éloignement et le risque de maladie, de blessure ou de mort. La « littératie militaire » favorise la compréhension des professionnels et des intervenants relativement aux réalités uniques des membres des Forces armées canadiennes (FAC), des vétérans et de leur famille, et de ce qui caractérise leur mode de vie. Afin d’accroître notre compréhension de ces familles et de leur réalité, l’Institut Vanier de la famille met en relief de nouvelles données et des travaux de recherche1 sur les familles des militaires et des vétérans au Canada en présentant une mise à jour de 2018 du document Coup d’œil sur les familles des militaires et des vétérans au Canada.
Les éloignements fréquents et la mobilité élevée touchent plusieurs familles de militaires
- Chaque année au Canada, environ 10 000 familles de militaires déménagent en raison d’affectations (8 000 d’entre elles se réinstallant dans de nouvelles provinces), ce qui représente le quart de l’ensemble du personnel de la Force régulière au Canada.
- En 2018, parmi les membres de la Force Régulière des FAC ayant été interrogés, près de trois membres sur dix (29 %) déclaraient avoir été relocalisés au moins quatre fois au cours de leur carrière en raison d’affectations militaires.
- En 2017, les deux tiers des membres de la Force régulière déclaraient avoir été séparés de leur famille sur de longues périodes.
Les enfants des militaires sont touchés par les réinstallations, mais ils font preuve de résilience et la plupart d’entre eux s’adaptent rapidement
- Des études montrent que si la plupart des enfants des militaires trouvent la réinstallation stressante, ils s’avèrent résilients et ce stress diminue généralement dans les six mois suivant le déménagement.
- En 2016, seulement un dixième (10 %) des parents des FAC interrogés affirmaient que leurs enfants « avaient des difficultés à s’adapter après un déménagement/une réinstallation », tandis que près de la moitié (47 %) d’entre eux affirmaient qu’ils n’avaient éprouvé aucune difficulté.
La majorité des vétérans et de leur famille n’éprouvent aucune difficulté à faire la transition vers la vie civile
- En 2016, les vétérans étaient plus nombreux à estimer plus facile que difficile leur transition vers la vie civile, tant pour eux-mêmes que pour leur famille.
- 52 % affirmaient que la transition était « facile » pour eux-mêmes, contre 32 % qui la trouvaient plutôt « difficile ».
- 57 % affirmaient que la transition était « facile » pour leur partenaire, contre 28 % qui la trouvaient plutôt « difficile ».
- 60 % affirmaient que la transition était « facile » pour leurs enfants, contre 17 % qui la trouvaient plutôt « difficile ».
- Près de neuf vétérans sur dix se disaient satisfaits ou très satisfaits de leur vie (86 %) et de leur famille (88 %).
Note
- Pour plus de détails sur les sources d’informations, consultez le document.
Le budget de la famille moderne : les étudiants au Canada
Téléchargez la fiche infographique Le budget de la famille moderne : les étudiants au Canada.
L’éducation postsecondaire représente un placement familial. Peu importe qui en assume les coûts, les études supérieures supposent certains choix qui ont parfois des répercussions importantes sur la vie des jeunes adultes ainsi que sur leur famille. Même si l’obtention d’un diplôme ou d’un certificat d’études favorise l’accès à l’emploi et à des revenus plus élevés, il n’en demeure pas moins que les études supérieures ont un coût dont il faut tenir compte. À cet égard, les familles sont souvent appelées à jouer un rôle de premier plan pour épauler les étudiants dans la gestion de leur budget.
À la lumière de nouvelles données d’enquête et d’analyse publiées par Statistique Canada, l’Institut Vanier a procédé à une mise à jour de sa fiche infographique sur les étudiants et le budget de la famille au Canada.
Quelques faits saillants…
- Les droits de scolarité pour les étudiants canadiens de premier cycle s’élevaient à quelque 6 800 $ pour l’année universitaire 2018-2019, en sus des frais supplémentaires obligatoires d’environ 920 $.
- Les six dixièmes des étudiants interrogés affirment que leurs parents, leur famille ou leur conjoint ont contribué à payer leurs études.
- Parmi les parents qui disent financer les études de leurs enfants, 6 répondants sur 10 tirent ces ressources de leurs revenus courants.
- Les six dixièmes des étudiants universitaires de première année au Canada ont bénéficié d’une bourse d’étude universitaire, et 71 % d’entre eux affirment que cette aide financière s’est révélée cruciale pour leur permettre de fréquenter l’université.
- Le tiers des bacheliers interrogés qui traînaient une dette d’études à l’obtention de leur diplôme ont mis moins de trois ans à rembourser leur prêt étudiant.
Téléchargez la fiche infographique Les étudiants et le budget familial au Canada.
Le budget de la famille moderne : le revenu au Canada (janvier 2018)
À l’instar des familles elles-mêmes, le budget de la famille au Canada est à la fois diversifié, complexe et en constante évolution. À cet égard, le revenu familial ne fait pas exception. De fait, les données du Recensement de 2016 montrent que les revenus des ménages au Canada proviennent de sources diverses, et que les arrangements financiers sont appelés à changer au fil du temps, à mesure que les familles réagissent et s’adaptent aux forces socioéconomiques, culturelles et contextuelles en présence.
Compte tenu justement de sa nature complexe et multidimensionnelle, le budget de la famille demeure un concept parfois difficile à cerner. De fait, les paramètres qui influencent les finances familiales sont interdépendants plutôt qu’isolés : si le revenu de la famille est trop mince, il devient pratiquement impossible d’accumuler des économies; si les dépenses sont trop importantes, l’endettement n’est jamais bien loin; si les dettes s’accumulent, c’est le patrimoine familial qui en souffre. Et ainsi de suite… Toutefois, la question du budget de la famille comporte plusieurs aspects qui se révèlent particulièrement intéressants dans une perspective familiale.
Chaque ménage dispose d’un éventail unique de revenus pour répondre à ses différentes obligations, que ce soit au foyer ou dans la collectivité. Ces arrangements financiers ne sont pas fixes, mais évoluent plutôt au fil de l’existence en fonction du contexte familial et des ressources disponibles.
Afin de mieux comprendre ce volet, l’Institut Vanier fait paraître le document Le budget de la famille moderne : le revenu au Canada (janvier 2018).
Quelques faits saillants…
- En 2015, le revenu total médian des ménages au Canada se chiffrait à environ 70 300 $ avant impôt (61 300 $ après impôt), et celui des particuliers atteignait 34 200 $ avant impôt (un peu moins de 30 900 $ après impôt).
- Les revenus des ménages provenaient de sources diverses, notamment des revenus d’emploi (environ 71 % des Canadiens ont déclaré de tels revenus), des revenus de placement (30 %), des prestations du RPC ou de la RRQ (23 %), des prestations de la Sécurité de la vieillesse ou du Supplément de revenu garanti (18 %), des paiements de la Prestation fiscale canadienne pour enfants (11 %), des prestations de l’assurance-emploi (9 %), des prestations d’aide sociale (5 %), etc.
- Certains groupes ont des revenus inférieurs à la moyenne nationale et affichent un taux de faible revenu plus marqué, notamment les femmes, les peuples des Premières Nations, les Inuits et les Métis, ainsi que les immigrants (particulièrement les immigrants récents et les résidents non permanents), les groupes de minorités visibles et les personnes ayant une incapacité.
- En 2015, près du tiers (32 %) des couples mariés ou en union de fait au Canada ont empoché des revenus « relativement semblables », même si les femmes ont reçu en moyenne autour de 0,87 $ pour chaque dollar gagné par les hommes.
- Le service de la dette occupe une portion moins importante du revenu des ménages par rapport aux décennies précédentes, alors que ce poste de dépenses est passé de 10,8 % en 1991 à 6,4 % en 2015.
- Au Canada, un cinquième des aînés (19,8 %, soit 1,1 million de personnes) affirment avoir travaillé à un moment donné en 2015, soit près de deux fois plus qu’en 1995 (à 10,1 %).
- De nombreux Canadiens de tous âges prévoient continuer de travailler passé l’âge de 65 ans pour s’assurer d’un revenu suffisant, et plus du tiers (36 %) déclaraient en 2014 que les revenus d’un travail régulier faisaient partie de leur planification financière à la retraite.
Le revenu au Canada paraît dans le cadre de la série Le budget de la famille moderne publiée par l’Institut Vanier, qui cible certains enjeux comme les revenus et les dépenses, l’épargne et l’endettement, ou encore le patrimoine et les avoirs nets. Les prochaines parutions dans la même série mettront en relief certaines réalités particulières en lien avec le budget de la famille, notamment chez les familles des militaires et des vétérans, les familles touchées par la mobilité, ainsi que les familles touchées par l’incapacité.
Cette publication bilingue sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles données. Souscrivez à notre infolettre mensuelle pour connaître les mises à jour et les autres nouvelles concernant les publications, les projets et les initiatives de l’Institut Vanier.
Le budget de la famille moderne : les aînés au Canada
La population canadienne vieillit rapidement, si bien qu’un nombre croissant d’aînés au pays administrent aujourd’hui leurs finances familiales en fonction d’un contexte économique évolutif. Par conséquent, plusieurs d’entre eux choisissent de rester – ou de retourner – sur le marché du travail afin d’assumer leurs responsabilités financières, alors que d’autres s’en remettent plutôt à diverses sources de revenus pour répondre à leurs besoins.
Ajustant leurs aspirations et leurs stratégies financières selon cet environnement en constante évolution, les aînés et leur famille contribuent par le fait même à redéfinir les milieux de travail, le concept de la retraite ainsi que le contexte économique global. Afin de mieux comprendre la nature des liens qu’entretiennent les aînés avec le budget familial, l’Institut Vanier a produit un document intitulé Le budget de la famille moderne : les aînés au Canada, qui réunit un éventail de statistiques issues de sources diverses à propos des aînés et de leur bien-être économique, notamment en ce qui concerne l’emploi, le revenu, la retraite et l’endettement parmi cette tranche d’âge.
Quelques faits saillants…
- En 2016, l’âge moyen des Canadiens à l’heure de la retraite se situait à 63,6 ans, suivant une progression modérée, mais constante depuis 1998 (alors à 60,9 ans).
- Plus du tiers (36 %) des Canadiens en emploi considèrent les gains d’un emploi régulier au titre de leurs revenus éventuels à la retraite.
- En 2015, les trois dixièmes des aînés canadiens disaient tirer des revenus d’emploi, ce taux étant encore plus marqué chez les aînés inuits (46 %).
- En 2015, près d’un aîné sur sept vivait en fonction d’un faible revenu, soit presque quatre fois plus qu’en 1995. Parmi les aînés, la proportion était plus importante chez les femmes (17 % contre 12 % pour les hommes), chez les immigrants récents (22.2 %), ainsi que chez les personnes d’identité autochtone (21,5 %).
- En 2015, près d’un cinquième des aînés au Canada considéraient leurs frais de logement comme « inabordables », alors qu’ils y consacraient plus de 30 % du revenu total mensuel moyen.
- Près des quatre dixièmes des aînés interrogés au pays (37 %) prévoient léguer un héritage à leurs petits-enfants.
Cette publication bilingue sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles données. Inscrivez-vous à notre infolettre mensuelle pour connaître les mises à jour et les autres nouvelles concernant les publications, les projets et les initiatives de l’Institut Vanier.
Publié le 30 novembre 2017
Pour allier soins et flexibilité
Sara MacNaull
Que ce soit au domicile, au travail ou au sein de leur collectivité, les membres de la famille sont confrontés à de multiples responsabilités, obligations et engagements – souvent complexes. Or, les familles jouissent d’une grande créativité et d’une excellente capacité d’adaptation. Néanmoins, comme certaines études l’ont montré, les membres de la famille qui occupent un emploi souhaitent que leur employeur respecte leur vie personnelle et ont besoin de flexibilité pour assumer pleinement les multiples rôles qui leur incombent.
Au sein des familles canadiennes, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à vouloir bénéficier de modalités de travail flexibles (MTF) pour être en mesure d’assurer les soins que nécessitent amis ou membres de la famille immédiate ou élargie. Les MTF permettent d’améliorer grandement la qualité de vie et la productivité des personnes qui, tout en occupant un emploi, assument parallèlement une charge d’aidant, que ce soit auprès d’un enfant, d’un aîné ou d’un parent malade, d’un frère, d’une sœur ou d’un conjoint atteint d’une incapacité, ou encore auprès d’un ami proche touché par une maladie chronique.
Le type de soins à prodiguer, leur nature et leur durée sont variables (voir le tableau) et sont fonction des circonstances particulières qui touchent le bénéficiaire. Même si certaines exigences de soins sont prévisibles et permettent plus de flexibilité dans la gestion du temps et des ressources, d’autres situations sont plus compliquées. Par exemple, lorsqu’un grand-parent ou un parent vieillissant a besoin de soins quotidiens ponctuels, l’aidant peut planifier certaines tâches en dehors de ses heures de travail (ex. : épicerie, travaux d’entretien, etc.). Par contre, lorsqu’il est question de soins palliatifs ou de fin de vie – qui sont par définition stressants et imprévisibles – les aidants familiaux sont alors confrontés à l’idée de perdre prochainement un être cher tout en ayant à composer avec les particularités du réseau de soins de santé.
Le vieillissement et les soins au Canada
Ce sont 13 millions de personnes qui ont dit avoir un jour agi comme aidant auprès d’un ami ou membre de la famille.
Parmi les aidants familiaux, 39 % ont pris soin d’un père ou d’une mère, 8 % d’un conjoint ou partenaire, et 5 % d’un enfant. Les autres (soit 48 %) disent s’être occupé d’amis ou d’autres membres de la famille.
D’après les prévisions, les aînés compteront pour environ le quart de la population canadienne d’ici 2036.
Source : Statistique Canada
De même, lorsque la maladie ou une blessure survient soudainement et sans avertissement (crise cardiaque, AVC, étirement d’un ligament, etc.), la famille et les proches doivent se mobiliser sur-le-champ pour assurer les soins et le soutien. Dans une telle situation, l’aidant qui est sur le marché du travail se trouve dans l’obligation d’examiner avec son employeur ou son superviseur les diverses MTF disponibles, et ce, pour une période déterminée ou non. Le degré d’ouverture du gestionnaire ou de l’employeur devant une telle requête aura éventuellement des incidences importantes sur la famille et la vie de famille.
Récemment, certaines décisions rendues par le Tribunal canadien des droits de la personne ont permis de mettre en relief les besoins complexes qui caractérisent les soins familiaux et, par conséquent, toute la valeur qu’il faut accorder aux MTF. Ce tribunal a entendu plusieurs causes où les aidants n’avaient pas pu bénéficier de la flexibilité souhaitée, et où le refus de collaborer de la part des employeurs a été jugé discriminatoire sur la base de l’état familial. La Commission ontarienne des droits de la personne définit l’état familial comme le « fait de se trouver dans une relation parent-enfant », ce qui fait aussi référence à une variété d’autres relations familiales sans lien de sang ou d’adoption, mais fondées sur des rapports en matière de soins, de responsabilité et d’engagement.
En tenant compte du vieillissement de la population canadienne et de l’évolution des besoins en matière de soins, qu’ils soient structurés ou non, il faudra mettre sur pied diverses modalités de travail flexibles ou personnalisées ainsi que certaines mesures en milieu de travail faisant écho à l’état familial. On entend par soins structurés les divers services rémunérés fournis par un établissement ou un individu à l’intention d’un bénéficiaire de soins, alors que les soins non structurés désignent plutôt les soins non rémunérés assurés par la famille, les amis et les bénévoles. Dans bien des cas, les plans de traitement et de rétablissement prévoient des soins structurés et non structurés. Or, les aidants à qui il revient d’assurer ces soins non structurés doivent pouvoir compter sur une certaine flexibilité pour coordonner leurs responsabilités personnelles et familiales avec les services du réseau de soins de santé, d’autant plus que les soins à prodiguer sont changeants et que les besoins fluctuent au fil du temps.
Les travailleurs ont tendance à considérer que cette flexibilité voulue n’est accessible qu’aux gestionnaires, sinon aux cols blancs et aux professionnels. Dans un rapport publié récemment par le Families and Work Institute sous le titre Workflex and Manufacturing Guide: More Than a Dream, on a toutefois constaté que même les entreprises du secteur manufacturier (où les milieux de travail sont généralement perçus comme inflexibles) sont de plus en plus soucieuses des besoins de leurs employés relativement aux soins. Pour répondre à ces besoins, on adopte ici et là des MTF créatives et novatrices afin d’accroître la productivité et la satisfaction des employés.
Ainsi, un certain employeur du secteur manufacturier a offert de payer la moitié du salaire de la cinquième journée de travail hebdomadaire lorsque l’employé atteint ses objectifs de productivité, ce dernier ayant alors la possibilité de garnir sa banque de congés rémunérés en accumulant des demi-journées. Dans une autre entreprise, l’employeur a choisi de miser sur la formation polyvalente, en proposant à ses employés des formations à plusieurs postes du processus de production, élargissant ainsi la flexibilité et la polyvalence des travailleurs tout assurant le fonctionnement de l’ensemble de la chaîne pour mieux répondre aux besoins de l’entreprise.
Chez les travailleurs en situation précaire, les travailleurs saisonniers de même que les travailleurs autonomes, la flexibilité est en quelque sorte inhérente à la nature même de ce type d’emploi. Toutefois, lorsqu’une charge de soins se rajoute, ces derniers encaissent le coup plus durement, ce qui se traduit notamment par une baisse de revenus en raison des absences ou de la réduction de la charge de travail.
Au demeurant, la famille représente l’institution sociale sachant le mieux s’adapter, et cette aptitude est certainement liée à la nécessité de s’ajuster au contexte en perpétuelle évolution. Toute organisation, quelle qu’elle soit, est formée d’individus uniques enracinés chacun dans leur propre famille, où les réalités sont uniques. Cela étant, la flexibilité représente un atout essentiel pour favoriser la résilience des familles et consolider la main-d’œuvre, l’économie et la société dans son ensemble.
Sara MacNaull est responsable du réseautage, des projets et des activités spéciales au sein de l’Institut Vanier de la famille. Elle est en voie d’obtenir le titre de professionnelle agréée en conciliation travail-vie personnelle.